SITE DOS AMIGOS DA ALEXANDRINA - SITE DES AMIS D'ALEXANDRINA - ALEXNDRINA'S FRIENDS WEBSITE

PRIÈRES A JÉSUS

II

Liste des prières :

Offrande - Unie à Jésus - Gardez les portes fermées - Moissonnez pour vous - Si je me distrais - Vous ne serez plus offensé - Mon calvaire continue - Victime pour la Consécration - O douleur bénie ! - O sainte obéissance !


Offrande

— Mon bon Jésus, Vous êtes emprisonné. Moi aussi, je le suis. Nous sommes tous deux incarcérés. Vous, pour mon bien et moi, enchaînée par Vous. Vous êtes Roi et Seigneur de tout. Moi, je ne suis qu’un ver de terre. Je Vous ai négligé, ne pensant qu’aux choses du monde qui ne sont que perdition pour les âmes, mais, maintenant, le cœur contrit, je ne veux que ce que Vous voudrez, je veux souffrir avec résignation. Ne me laissez pas sans votre protection.

Unie à Jésus

— O mon Jésus, je m’unis spirituellement, maintenant et pour toujours, à toutes les saintes Messes qui, de jour comme de nuit, sont célébrées sur toute l’étendue de la terre. Jésus, immolez-moi avec vous au Père éternel pour les mêmes intentions que vous-même, vous offrez.

Gardez les portes fermées

— O Jésus, si je vous aime, comme tant de fois vous me l’affirmez, si je vous aime vous et la Petite-Maman et je suis aimée d’Elle comme vous me le dites, et je le crois et j’ai confiance, que puis-je désirer d’autre, sinon vous aimer et vous sauver des pécheurs ? Crucifiez-moi, ô mon Jésus, ne m’épargnez pas, mon Amour, mes éloignez-les des peines de l’enfer! Ne manquez pas, mon Jésus, ne manquez pas à ce que vous m’avez promis. Gardez, Jésus, gardez, je vous en prie, les portes de l’enfer bien fermées. Placez-moi, mon Amour, placez-moi, devant elles. Emmenez-moi devant elles, comme je vous l’ai déjà dit, mon Amour, placez-moi là, devant leur seuil, comme une barrière ; jusqu’à ce que le monde soit monde, et qu’il y ait des pécheurs à sauver. Ou bien, mon Amour, laissez-moi dans le monde, tant qu’il existera ; appelez à vous tous les miens, tous ceux qui me sont chers ; laissez-moi seule ; vous me suffisez, mon Jésus...

Moissonnez pour vous

— O mon Jésus, donnez-moi votre divine force ! Je veux cacher ma douleur. Toute seule je n’y réussis pas. Que mon cœur pleure nuit et jour, si vous le voulez, mais que mon regard soit joyeux et mes lèvres souriantes. Que votre saint amour et les âmes soient le motif de ma souffrance !

Je suis comme la colombe qui, dans son envol, secoue les ailes nuit et jour, et ne trouve pas où se poser si vous ne venez pas à son secours. Les forces lui manquent, elle est incapable de poursuivre son vol: c’est moi qui navigue dans les airs, c’est moi qui suis tout près d’être anéantie par la tempête ; je suis la plus indigne de vos petites filles, sans lumière et sans soutien.

O Jésus, je ne savais pas que j’avais encore tant à vous donner ! Combien grande est mon ignorance ! Je pensais vous avoir tout donné. Je me trompais : vous êtes venu faire la dernière moisson. Prenez tout, hâtez-vous de tout prendre : moissonnez pour vous.

Si je me distrais

— O mon Jésus, si je me distrais ou si je m’endors, rappelez-moi aussitôt, par des afflictions ou par des souffrances, afin que je prenne votre défense et que les péchés du monde ne tombent pas sur vos prisons d’amour. Je veux vivre et mourir dans vos bras, mais sans jamais arrêter de vous consoler et de vous aimer; sans jamais cesser de vous tenir compagnie et de vous soulager.

Vous ne serez plus offensé

— Mon Bien-Aimé Jésus, comme j’aimerais vous consoler et pouvoir vous dire : “Mon Jésus, vous ne serez plus offensé ! Il ne tombera désormais plus d’âmes en enfer ! Vous êtes aimé et connu de tous !” Oh oui, je veux beaucoup souffrir, afin que votre Sang n’ait pas été versé inutilement pour aucune âme 

Mon calvaire continue

O Jésus... mon calvaire ne s’arrête pas. Les obscures ténèbres de la nuit, ne finiront-elles jamais ? (1) Je n’aperçois même pas le chemin ; je ne puis ni avancer ni reculer ! Je n’ai pas de guide ; je n’ai pas de vie. Le cœur et l’âme s’en vont en morceaux. Par l’amour de qui j’accepte tout cela ? Pour Vous, ô Jésus, uniquement pour Vous et pour les âmes. Servez-vous de ma tristesse et de mon agonie, servez-vous du sacrifice qui m’a amenée à l’extrême limite, pour donner la paix au monde et afin que Votre divin Cœur puisse avoir de moi toute la joie, consolation et amour possibles.

Si je ne vis pas pour sauver les âmes, si mes souffrances ne sont pas suffisantes pour leur éviter l’enfer, oh ! alors, mon Amour, prenez-moi avec Vous. Il n’est pas possible de vivre ainsi. Qu’il me reste au moins l’espérance que mon agonie console votre divin Cœur. (2)

Hâtez-vous, Jésus, de me secourir. Faites que je sois ferme dans mes propos. Placez sur mes lèvres un sourire “trompeur”, (3) sous lequel je puisse cacher toute la souffrance de mon âme. Il suffit que Vous seul connaissiez ma souffrance.

Examinez, ô Jésus, tout mon corps, tout mon cœur, toute mon âme: voyez si Vous y trouvez encore quelque chose qui puisse vous être utile ; je veux tout Vous donner.

(…)

La privation de mon directeur spirituel et tous les sacrifices qui sont venus par la suite m’ont portée à la plus grande souffrance. Et maintenant, mon Jésus, le fait de le savoir aussi proche (4) pendant que moi, comme un oiseau pendant les jours d’hiver, je reste là, affamée de ne pas pouvoir lui parler, de ne pas pouvoir recevoir de lui aliment et vie pour mon âme... il y a de quoi mourir de douleur !

Que seul votre amour règne: seul l’amour peut vaincre !

Je Vous ai promis, ô Jésus, de souffrir en silence, de ne pas me permettre un seul soupir afin que je puisse contenir toute la douleur de ma triste épreuve. Et pourtant, maintenant je n’en peux plus, mon Jésus : les humiliations, les mépris les abandons, m’écrasent...

Mon âme ne ressent que peur et détresse.

Mon triste cœur est angoissé de contenir le sang du monde entier afin de paver tous les sentiers du Calvaire avec ces paroles de sang : l’amour, l’amour de Jésus !

 (Après la perte de son premier Directeur spirituel)

Victime pour la consécration

O mon Jésus, je me consacre toute à vous. Que votre Cœur me soit grand ouvert. Permettez que je rentre dans cette Fournaise ardente, dans ce Feu brûlant. Fermez-le sur moi, mon bon Jésus ; que j’y demeure pour y rendre mon dernier soupir (5) enivrée de votre divin Amour. Ne souffrez pas que je me sépare de vous sur la terre, sinon pour m’unir à vous, éternellement, dans le ciel.

O mon cher Jésus, je m’unis, en esprit, à partir de ce moment et pour toujours, à toutes les Hosties contenues dans tous les ciboires de la terre, dans chaque lieu où vous habitez sacramentellement. C’est là que je veux passer tous les moments de ma vie, constamment, de jour comme de nuit, dans la joie ou la tristesse, seule ou accompagnée, à vous consoler, à vous adorer, à vous aimer, à vous louer, à vous glorifier. O mon Jésus, j’aimerais faire tomber, continuellement, sur vous, de jour comme de nuit, autant d’actes d’amour que de gouttes de pluie fine tombent sur la terre. Je voudrais que toutes les créatures de la terre en fissent de même, afin que vous soyez aimé de tous. Écoutez ces vœux de mon cœur et acceptez-les comme si déjà je vous aimais.

O Jésus, je voudrais qu’il n’y eût pas un seul Tabernacle dans le monde, en tout lieu où vous habitez au Saint-Sacrement, où je ne fus à vous redire, sans cesse, à chaque instant de ma vie: Jésus, je vous aime; Jésus, je suis toute à vous. Je suis votre victime, la victime de l’Eucharistie,(6) la petite lampe de vos prisons d’amour, la sentinelle de vos Tabernacles !

O Jésus, je veux être victime pour les prêtres, victime pour les pécheurs, victime de votre amour, de ma famille, de votre sainte Passion, des Douleurs de la Petite-Maman, de votre Cœur, de votre sainte Volonté; victime du monde entier! Victime pour la paix, victime pour la consécration du monde à la Maman chérie...

O douleur bénie !...

— O douleur, douleur bénie ! O croix, lit sacré !... Je veux que tu sois ma tombe d'où je ne puisse plus sortir !... Croix sainte, trésor immense dont Jésus a voulu m'enrichir, je te désire, je t'embrasse, je veux être clouée à toi, toute entourée d'épines ! Je veux être blessée et immolée pour Jésus, avec Jésus ! La croix fait mon bonheur sur la terre et me rendra heureuse au ciel !...

O sainte obéissance

— Écoutez, mon Jésus, ma souffrance presque moribonde. Un coup très dur lui a été porté. O souffrance qui tue la douleur ! O souffrance qui ne peut être comprise que de vous ! Le regard fixé sur vous, ô Jésus, les calomnies, les humiliations, les mépris, les haines, les oublis ont toute la douceur de votre Amour ! Qu’il m’arrive, ô Jésus, qu’il m’arrive tout ce qui vous fait plaisir ! Que mon nom meure, comme je sens qu’il arrivera à mon corps et à mon âme, afin que triomphe votre divin Amour dans les cœurs et votre Grâce dans les âmes. Me voici, mon Bien-Aimé, prête à être immolée. Mais comment résister à tout cela ? Regardez ce cœur qui éclate et se décompose dans la douleur : il ne peut pas supporter autant de tourments si vous ne lui venez pas en aide. Venez, mon Jésus, aidez-le, aidez-le ! Ils veulent me priver de tout: ils menacent même de me priver de la Communion, interdisant le curé de venir chez moi, sauf en cas de danger de mort, si je n’obéis pas.(7)

J’obéis, j’obéis, ô mon Jésus, avec votre divine Grâce !

O sainte obéissance, je t’aime pour Jésus et pour les âmes ! (8)


1) Pour adhérer à Dieu et devenir esprit avec Lui des purifications énergiques et terribles sont nécessaires. Celles-ci sont bien plus douloureuses que celles de la nuit des sens; c’est ce qui advient dans la nuit de l’esprit. Saint Jean de la Croix les décrit et affirme qu’elles peuvent être comparées à celles du purgatoire et de l’enfer. (Nuit II, chap. 6-8).
2) Pendant cette période Alexandrina ayant la sensation de mourir, dicte son testament spirituel, reporté au chapitre sur sa mort qui eu lieu le 13 octobre 1955.
3) Elle écrira plus tard dans son journal du 31 mai 1946: “Mon sourire est faux mais non pas dans le sens malhonnête; en effet, le sourire de mon âme aux douleurs et à la croix est véridique et continu”.
4) Le Père Mariano Pinho se trouvait, en effet, à Macieira de Cambra qui est une petite ville assez proche de Balasar. Il y fut envoyé par ses supérieurs et privé d’une partie de son ministère sacerdotal.
5) Le prêtre qui l’assista, dans sa dernière agonie, lui suggéra la prière: “Très Sainte Trinité, etc.”; “Mon Dieu, dans votre Cœur je remets mon esprit...”. Elle sourit et expira.
6) Titre choisi par le Père Mariano Pinho, pour la première biographie d’Alexandrina.
7) A propos du “coup très dur” assorti de cette menace, il est bon de lire les lignes suivantes, écrites par le bon docteur Azevedo au Père Umberto Pasquale le 21 août 1944: “... Si je n’étais pas assuré, absolument certain, de la persévérance d’Alexandrina, j’aurais passé bien des jours dans la plus grande tristesse dans la crainte qu’elle ne perde courage. La dernière souffrance a été si poignante! Le curé lui a annoncé la nouvelle de telle manière que si Alexandrina n’était pas celle que nous connaissons, elle serait tombée dans le découragement, tout du moins pour le moment. Au contraire, héroïque comme toujours, elle en sort toujours victorieuse avec le Seigneur...”
8) Journal du 1er août 1944.

Para qualquer sugestão ou pedido de informações, pressione aqui :