Alexandrina de Balasar

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Bulletin numéro 1
eXTRAITS

13 octobre 1997 1ère Année N° 01

Bulletin d’informations religieuses
réservé aux membres de l’association


Éditorial

Après avoir demandé conseil à plusieurs personnes, nous osons publier un deuxième “Bulletin d’informations”, concernant la Vénérable Alexandrina Maria.

En effet, vous avez été plusieurs à nous encourager, non seulement par vos lettres pleines de gentillesses et d’encouragements, mais aussi par quelques dons qui nous seront très utiles pour le “démarrage” de notre “folie”: lancer un bulletin, alors qu’il en existe déjà tant d’autres.

Nous avons toujours entendu dire que “l’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même”. Cela semble être, pour notre “entreprise”, d’une vérité inéluctable.

Nous avions traduit une biographie d’Alexandrina, l’une de celles qu’écrivit le Père Umberto Pasquale, son deuxième directeur spirituel. Nous avons confié notre travail à un Éditeur spécialisé qui nous promit de la sortir pour l’anniversaire de la mort de la Vénérable âme-victime, c’est-à-dire, pour le 13 octobre 1996. Bientôt cela fera un an que le document est entre les mains de l’Éditeur, sans le moindre résultat positif, voire même sans trop d’explications, malgré nos insistances répétées.

Pour faire face à cette lacune, nous avons donc décidé de vous faire parvenir, régulièrement, le “Bulletin” de notre association et d’y faire paraître le plus grand nombre possible de ses écrits, afin que vous puissiez mieux la connaître et être les artisans de son ascension vers les autels, car, comme tant d’autres, elle le mérite. Mais il faut prier le Seigneur par son intermédiaire, afin que le miracle qui peut faire aboutir la cause, se produise...

Voici donc le numéro 01 du bulletin, qui est toujours a son état expérimental.

La suite dépend de vous...

                        Alphonse Rocha

Une page de “Journal”

Étant donné le contenu de cette page assez exceptionnelle du Journal spirituel d’Alexandrina, il nous paraît judicieux de faire une petite mise au point, car il est bon de le souligner, il ne s’agit en aucun cas de faire “pas-ser un message”, mais tout simplement d’informer.

Nous sommes, et resterons fidèles à l’Église de Jésus-Christ, dont le seul représentant sur la terre est le pape Jean-Paul II.

Comme nous l’avons déjà dit, dans le numéro précédent, tous les écrits de la Vénérable reçurent le “Nihil obstat” de la Sacrée Congrégation pour la Cause des Saints.

Ceci étant dit, voici donc ce texte qui est, ni plus ni moins une prophétie qui se réalise chaque jour, malheureusement, devant nous yeux...

« Quel feu dans mon cœur! Il me brûle tellement qu’il semble le détruire. Combien je donnerais, combien j’aimerais souffrir pour obtenir que ce feu soit le mien et qu’il soit un feu d’amour pour Jésus. Je veux de l’amour, je veux de l’amour pour le donner au monde afin qu’il aime uniquement Jésus. Pauvre comme je le suis, je n’ai rien à lui donner; je ne sais pas comment l’acquérir, je ne sais pas comment le confier à Jésus. Je le vois s’enfuir: il fuit vers un autre monde de perdition.

Je reste les bras ouverts et les yeux levés vers le ciel.

Comment remédier à ce mal?

 — Ô Jésus, veillez sur le monde que vous m’avez donné et confié, gardez-le, il est à vous, uniquement à vous! Donnez-moi votre amour afin qu’ainsi je puisse le conquérir.

De grandes, de très grandes inquiétudes montent de la terre vers le ciel.

Mon Dieu, je vois les âmes pleines de lourdeur et les corps détruits par la lèpre: conséquences du péché. Quelle lumière, celle qui m’oblige à tout voir! À quel extrême le monde est réduit! Doux Jésus, votre divin Cœur n’en peut plus.

Je me sens placée entre le monde et Jésus afin d’éviter que la méchanceté des hommes ne blesse son Cœur si aimant.

Flagellation, épines et mauvais traitements me blessent. Je ne vois pas Jésus mais je le sens comme opprimé, rempli d’épouvante et qui attend les coups de cette chaîne de méchanceté.

(...)

Sans même avoir pensé à la Cène de Jésus avec ses disciples, je me suis sentie à table. Mon cœur était le calice, le vin et le pain. Tous venaient manger et boire à ce calice. À partir de cet instant cette Cène allait se répéter. Mais quelle horreur ce que j’ai vu! Tant de Judas buvant et mangeant indignement!

Que de langues sales! Pire encore: combien de mains indignes distribuant ce pain et ce vin; des mains indignes et des cœurs démoniaques.[1]

Quelle horreur mortelle! J’en ai éprouvé tant de douleur et tant d’horreur au point de croire que mon âme allait fondre et le cœur se briser.

Je ne sais pas mieux exprimer ce que j’ai vu, ce que j’ai souffert. Et avant tout autre chose, l’amour de Jésus, un amour indicible; un amour que l’on ne peut évaluer qu’après l’avoir expérimenté... »[2]

Et pourtant, il est presque impossible de mieux l’expliquer!...

Sainte humilité!...

Un évêque de poigne

Il nous faut maintenant vous parler d’un homme exceptionnel qui a marqué le Portugal de son empreinte, lors de l’implantation de la république maçonnique, le 5 octobre 1910.

Il ne céda jamais, ni aux promesses ni aux menaces: il resta toujours égal à lui même, c’est-à-dire intègre et intransigeant sur tout ce qui touchait la doctrine chrétienne.

Sa cause de béatification fut introduite à Rome, et tout porte à croire qu’elle aboutira, en son temps, car la personnalité de l’évêque en question, ne peut pas laisser indifférents, aussi bien les croyants que les incroyants.

Il s’agit de Dom António Barroso, archevêque du diocèse de Porto, décédé en odeur de sainteté, en 1918, “victime de la république”.

Dom António José de Sousa Barroso, naquit à Remelhe, non loin de la ville de Barcelos, dans le nord du Portugal, le 5 novembre 1854.

Il fit une partie de ses études au séminaire de Braga.

Il fut évêque de Himéria, de 1891 à 1897; de Miliapor — au Mozambique, alors colonie portugaise — de 1897 à 1899. Il fut ensuite nommé au siège de Porto, en remplacement du Cardinal Dom Américo.

Il fut en vérité, l’un des plus grands missionnaires des temps modernes. Il fut aussi un lutteur infatigable pour la liberté de l’Église du Portugal, face aux abus jacobins de la première République.

Le 24 décembre 1910, l’épiscopat portugais se vit dans l’obligation d’écrire une Pastorale Collective, donnant des orientations aux catholiques, face à la récente implantation de la première République. La Pastorale fut distribuée vers le milieu du mois de février 1911 par les curés, qui devaient la lire le dernier dimanche du même mois ou le premier du mois de mars, pendant les célébrations eucharistiques dominicales. Le Gouvernement réagit nerveusement à cette détermination épiscopale et interdit la lecture de la Lettre Pastorale.

Lors du dernier dimanche de février 1911, certains curés de Porto ne suivirent pas l’orientation épiscopale de Dom António Barroso, intimidés par le Gouvernement, ils furent informés de la décision de l’évêque de les suspendre de leurs fonctions s’ils ne lisaient pas la Lettre le dimanche suivant. Com-me le ministre de la Justice avait confirmé la prohibition de lecture de ladite Pastorale, Dom António Barroso affirmait qu’il ferait de son mieux pour avertir les curés de la ville de ne pas la lire. Toutefois, il ne put pas aviser tous les autres curés du diocèse de Porto, qui dans leur majorité, lurent la Lettre Pastorale à leurs paroissiens. Dom António Barroso fut convoqué à Lisbonne, où il fut soumis à un long interrogatoire; le Conseil de Ministres ayant alors décidé que le diocèse de Porto serait considéré comme vacant, comme si l’évêque était décédé. Cette décision fut prise le 8 mars 1911 et le siège épiscopal de Porto resta vacant jusqu’en 1914. Entre-temps, le Chapitre de la Cathédrale de Porto décida de ne pas reconnaître cette décision gouvernementale et d’agir “comme si l’évêque était décédé”. Il ne nomma aucun vicaire capitulaire, mais tout simplement un doyen du Chapitre, le chanoine Coelho da Silva.

Dom António Barroso fixa résidence, dans un premier temps à Cernache du Bonjardim, dans le Collège des Missions Africaines et, ensuite, à Remelhe, son village natal. Le Gouvernement lui attribua une pension annuelle, comme récompense des bons services rendus comme missionnaire et évêque d’Outre-mer. Mais l’évêque de Porto refusa cette injure.

Le “cas” de l’évêque de Porto était comme une épine accrochée à la gorge des jacobins qui avaient promis d’en finir avec la religion catholique au bout de deux ou trois générations. Il est fort possible que “Dieu ait écrit droit sur des lignes courbes”[3] — Il se sert quelques fois de sa main gauche pour rappeler à l’Église qu’il y a des chemins mal utilisés et, surtout, des chemins qui n’ont encore jamais été pris. L’Église, en effet, pendant la Monarchie, ne fut pas toujours assez prudente, au Portugal, en ce qui concerne sa nature et son autonomie. Il est vrai aussi que les jacobins ne furent pas “malins“ en soulevant “la question religieuse”, surtout de la manière maladroite dont ils s’y prirent, ce qui eut pour résultat de faire capoter leurs idéaux républicains.

L’évêque de Porto fut jugé comme un coupable de droit commun, par le Tribunal de São João Novo, à Porto, le 12 juin 1913; ayant subi encore un deuxième exil, en 1917, raison pour laquelle il est considéré comme un martyre de la République.

Le témoignage le plus intéressant de cette époque, est celui de Afonso Costa — ministre de l’intérieur, de triste mémoire — devant le Parlement, le 23 juillet 1911:

Monsieur le Président, à cause de leurs protestations, nous aurions pu engager les évêques dans une procédure de rébellion, contre laquelle il n’y aurait pas eut de témoin. Toutefois, en étudiant bien le procès, (...) nous avons décidé, sans violences, d’imposer aux évêques la complète obéissance au pouvoir civil. En effet, le seul qui, malheureusement, n’a pas respecté les décisions du Gouvernement, ce fut celui de Porto (Dom António Barroso). Il ne pouvait pas, pour cela, ne pas être destitué. Il fut entraîné par les autres, mais ces derniers se dérobèrent ensuite. Ils refusèrent son initiative, car ils comprirent que ce n’était pas le bon chemin à prendre; ils laissèrent de côté l’idée qu’ils se proposaient de suivre, de désobéir à la paix et à la tranquillité, que le peuple portugais désire tant, et jusqu’à ce que chacun puisse avoir l’opinion religieuse qui lui plaira; la paix et la tranquillité qui, d’une façon ou d’une autre, il faut maintenir, coûte que coûte, que cela plaise ou non”.

Voila qui est, on ne peut plus claire, et qui en dit long sur les dispositions de ceux qui, en ces années-là, gouvernèrent le Portugal. Souvenez-vous ce que les enfants de Fatima subirent de la part des représentants d’un gouvernement aussi lâche, en même temps que prétentieux: éliminer la religion en l’espace de deux ou trois générations...

Après avoir lu un certain nombre de discours de M. Afonso Costa, discours prononcés à l’Assemblée Nationale du Portugal, nous avons acquis une meilleure compréhension de la venue de Notre-Dame à Fatima.

Le Procès de béatification et de canonisation de Dom António Barroso est en cours. Le procès diocésain ayant été terminé, toute la documentation recueillie, fut envoyée à Rome, par Monseigneur l’archevêque Dom Júlio Tavares Rebimbas, à la Sacré Congrégation pour la Cause des Saints.

Celle-ci a déjà accordé le “Nihil Obstat”, nécessaire pour la poursuite du procès.

Une particularité, toutefois, à relever, le Postulateur de la cause, pendant le cours du procès diocésain, était un laïc: le docteur José Ferreira Gomes. À notre connaissance, c’est la première fois qu’une telle tâche est confiée à un laïc.

Comme pour Alexandrina Maria et les enfants de Fatima, il ne nous reste plus qu’à prier le Seigneur, afin qu’Il daigne, dans sa miséricorde, glorifier son enfant “qui a mené le bon combat”, pour la plus grande gloire de Dieu et le triomphe de la Sainte Église.

Autobiographie

Il nous semble important de vous donner la primeur des extraits autobiographiques d’Alexandrina. Il ne s’agit pas encore de son Journal spirituel, mais de son autobiographie, écrite par obéissance à son directeur spirituel.

Il est bon et utile de signaler que Alexandrina ne fréquenta l’école primaire que dix-huit mois.

Nous allons y voir ses premières années de vie auprès de sa mère et de sa sœur Deolinda. Nous y verrons également qu’elle était espiègle et boute-en-train, mais, que depuis toujours elle a aimé la prière et la très Sainte Vierge.

Premiers souvenirs

« Après quelques moments de prière, implorant le secours du ciel et la lumière de l’Esprit-Saint, afin de pouvoir faire ce que mon directeur spirituel m’a ordonné, je commence à écrire ma vie, telle que Notre-Seigneur me la rappellera, bien que cela soit pour moi bien pénible.

Je m’appelle Alexandrina Maria da Costa. Je suis née à Balasar — arrondissement de Póvoa de Varzim, district de Porto — le 30 mars [4] 1904.

J’ai été baptisée le samedi suivant,[5] 2 avril. Mon oncle Joaquim da Costa et une dame prénommée Alexandrina, de Gondifelos,[6] ont été mes parrain et marraine.

Avant l’âge de trois ans, je ne me souviens de rien, si ce n’est que quelques bribes racontées par les miens.

À l’âge de trois ans, j’ai eu la première “caresse[7] de Jésus. Je devais rester tranquille auprès de ma mère qui se reposait, mais, bouillonnante comme j’étais, je ne voulais pas dormir, alors je me suis levée. Ensuite je me suis penchée vers un flacon de produit pour les cheveux, comme on utilisait alors: je voulais imiter les grands. A ce moment-là, ma mère s’est réveillée et m’ayant appelée angoissée, j’ai pris peur. Le flacon m’est tombé des mains et s’est fracassé par terre en mil morceaux; et moi, je suis tombée par-dessus, me blessant gravement au visage.[8] Immédiatement transportée chez le médecin, celui-ci a déclaré ne rien pouvoir faire pour moi. Ma mère m’a conduite alors à Viatodos,[9] chez un pharmacien fameux qui m’a posé trois points de suture. J’ai beaucoup souffert: si seulement j’avais su à ce moment-là profiter de la douleur! Mais non! Au contraire, j’ai même été méchante envers le pharmacien, refusant les biscuits trempés dans le vin qu’il m’offrait pour me calmer. Voila mon premier acte de méchanceté.

     Vers quatre ans, j’aimais m’attarder à contempler la voûte du ciel. Plus d’une fois j’ai demandé aux miens s’il n’était pas possible, en empilant les maisons et les auberges, les unes sur les autres d’arriver au ciel. A leur réponse négative, j’éprouvais une grande tristesse et une grande nostalgie. Je ne sais pas ce qui m’attirait là-Haut.

     À cette même époque, l’une de mes tantes qui est décédée par suite d’un cancer, habitait avec nous. Déjà malade, elle me demandait de surveiller son enfant, premier fruit de son mariage. Volontiers, je lui rendais ce service, de jour comme de nuit.

     De la même façon, j’aimais me joindre à sa prière pour obtenir de Dieu sa guérison.

Espiègle

Lorsque, âgée de cinq ans, j’ai commencé à fréquenter le catéchisme, un grand défaut est apparu: mon entêtement. Le curé suppléant m’a assigné une place parmi les enfants de mon âge, mais moi, je voulais aller parmi les plus grands, avec lesquels j’avais l’habitude de jouer. Malgré l’insistance et les promesses de Monsieur le Curé, je n’ai cédé que quelques jours plus tard [10].

À l’église, je restais volontiers à regarder les statues. Elles m’attiraient; tout particulièrement celles de Notre-Dame du Rosaire et de saint Joseph. Leur habillement somptueux éveillait en moi le désir d’être élégante comme eux, pour paraître bien. N’était-ce pas là une preuve de ma vanité?

     En même temps que ces défauts, j’exprimais, vers ce même âge, mon amour envers la Maman du ciel: je chantais avec enthousiasme ses louanges et j’apportais des fleurs aux dames qui avaient la charge de fleurir son autel.

J’étais tellement vive, qu’on m’appelait Marie-garçon. Je dominais non seulement les filles de mon âge, mais aussi les plus âgées.

     Je grimpais aux arbres et je marchais de préférence sur les murs que sur la route [11].

J’aimais bien travailler: je faisais le ménage, je ramassais le bois et je faisais d’autres travaux domestiques; j’aimais bien que le travail soit bien fait et j’aimais aussi être habillée proprement.

Un jour, alors que j’étais dans un pâturage, avec ma sœur Deolinda [12] et une cousine, un âne s’est sauvé dans un champ cultivé. J’ai couru le chercher, mais, avec un coup de tête, il m’a jetée par terre, et avec sa pâte il a commencé à me gratter la poitrine, comme s’il voulait jouer. Il a répété son jeu plusieurs fois, mais ne m’a fait aucun mal. Mes compagnes se sont mises à crier: très vite plusieurs personnes sont accourues et sont restées étonnées de me voir saine et sauve.

Une autre fois, avec ma sœur Deolinda, nous sommes allées rendre visite à ma marraine. Pour arriver plus vite, nous avons décidé de traverser la rivière Este, en sautant sur les pierres qu’y avaient été mises à cet effet. Mais la force du courent était telle, que les pierres ont roulé sous nos pieds. Tombées à l’eau, nous ne nous sommes sauvées que par miracle.

Première communion

En janvier 1911, avec ma sœur, nous avons été envoyées à Póvoa de Varzim,[13] afin de pouvoir fréquenter l’école [14]. La pensée de ce que cela m’a coûté de quitter ma famille me répugne. Pendant longtemps, j’ai beaucoup pleuré. Pour me distraire, on me comblait de caresses et on cédait à tous mes caprices. Après un certain temps, je me suis résignée. J’ai, toutefois, continué à être gamine: je m’agrippais derrière les tramways, pour de longs parcours; je traversais la route au moment où ceux-ci démarraient: les conducteurs ont été obligés de se plaindre à ma nourrice. Souvent je m’enfuyais de la maison pour aller sur la plage ramasser les algues: je pénétrais dans l’eau comme les pêcheurs. Ce qui affligeait le plus ma nourrice, c’était que je m’absentais en cachette.

À Póvoa de Varzim j’ai fait ma première communion. Le Père Alvaro Matos m’a examinée sur le catéchisme, m’a confessée et m’a donné la Communion pour la première fois. J’avais alors 7 ans. Comme prix j’ai reçu un beau chapelet et une image pieuse. J’ai communié à genoux et, malgré ma petite taille, j’ai pu fixer la sainte Hostie, de telle manière qu’elle s’est imprimée en mon âme. J’ai cru alors m’unir à Jésus pour ne plus être séparée de Lui. Il a pris possession de mon cœur, ce me semble. La joie que je ressentais était inexprimable. A tous j’annonçais la bonne nouvelle. Ma maîtresse, désormais, me menait chaque jour à la communion.

Ce fut à Vila do Conde,[15] que j’ai reçu, des mains de Son Excellence l’Évêque de Porto,[16] le sacrement de Confirmation. Je me souviens, très bien, de cette cérémonie et de la joie qu’elle m’a procurée. Au moment où je recevais ce sacrement, je ne sais pas bien expliquer ce que j’ai ressenti: on dirait une grâce surnaturelle qui me transformait et qui m’unissait plus profondément à Notre-Seigneur. Je voudrais bien expliquer tout cela, mais je ne le sais pas.

Quelques souvenirs...

Au fur et à mesure que je grandissais, le désir de prier augmentait en moi. Je voulais tout apprendre. Encore aujourd’hui je garde le livret de prières et de dévotions de mon enfance: prières à la Sainte Vierge, offrande quotidienne au Seigneur de mes actes journaliers, prière à l’Ange gardien, à saint Joseph, et plusieurs prières jaculatoires.

Quand je sortais en promenade avec ma nourrice et avec d’autres enfants, je m’éloignais pour cueillir des fleurs que j’allais ensuite déposer dans la chapelle de Notre-Dame des Douleurs.

Au mois de mai, je me réjouissais à contempler les autels de la Vierge, ornés de fleurs et heureuse aussi, quand ma mère m’y conduisait dans ce but.

Le chapelain de l’église de Notre-Dame des Douleurs organisait des comités d’enfants pour le culte envers Marie. Dans le village, des voisines s’occupaient de recueillir des denrées alimentaires [17]. Je me souviens qu’un jour, à Aguçadoura, on nous a donné très peu. Nous avons eu alors la malheureuse idée d’entrer dans un champ de pommes de terre: nous y avons cueilli presque deux kilos.

J’aimais beaucoup ma nourrice. Quand je recevais quelque présent, je lui en rendais toujours compte, pour lui faire plaisir: je le faisais de tout cœur, malgré que je sois bien méchante.

Un jour, ma sœur lui a demandé d’aller faire ses devoirs chez une copine et moi, je me suis entêtée à la suivre. La dame s'y opposant formellement, j’ai pleuré de dépit et je l’ai gratifiée d’un sobriquet. Elle ne m’a pas punie, mais elle m’a prévenue que je ne pourrais pas aller me confesser sans lui avoir, auparavant, demandé pardon. Ma sœur aussi m’a dit la même chose. Lui demander pardon, me coûtait beaucoup, mais le désir de me confesser et de faire la Communion était si grand, qu’il a pris le dessus sur mon orgueil. Je me suis agenouillée devant elle et elle m’a pardonné, les larmes aux yeux. J’ai éprouvé une très grande joie du fait de pouvoir aller me confesser et de recevoir Jésus.

Pour cette même période, je me souviens aussi du respect que j’avais vis à vis des prêtres. Quand, étant assise sur le pas de la porte, seule ou accompagnée, je voyais passer l’un d’eux, je me levais pour lui demander sa bénédiction. Ayant remarqué que certaines personnes s’en étonnaient, ce qui me réjouissait, je m’asseyais exprès, afin de pouvoir me relever aussitôt qu’un ministre du Seigneur passait par là, lui montrant ainsi ma vénération envers eux.

Retour au village natal

Après 18 mois, ma sœur ayant obtenu son diplôme, nous avons quitté Póvoa. Ma mère voulait que je continue ma scolarité, mais je n’ai pas voulu rester toute seule. Je n’avais pas appris grand chose.

Nous sommes retournées, pour quatre mois encore, habiter Gresufes,[18] où je suis née. Ensuite, nous sommes venues habiter plus près de l’église, dans une maison appartenant à ma mère, au lieu-dit “Calvário [19]

Vers les neuf ans, quand je me levais de bonne heure pour les travaux des champs et que je pouvais être seule, je m’extasiais à contempler la nature: l’aurore, le lever du soleil, le chant des oiseaux, le gargouillement de l’eau me pénétraient et me transportaient à une si profonde contemplation qu’un peu plus j’oubliais que je vivais dans le monde. Je restais là, absorbée par cette pensée: combien grand est le pouvoir de Dieu!

Lorsque je me trouvais au bord de la mer, je m’extasiais devant cette grandeur infinie.

La nuit, en contemplant le ciel et les étoiles, je me perdais dans l’admiration des beautés du Créateur.

Combien de fois, dans mon petit jardin, j’admirais le ciel, j'écoutais le murmure de l’eau et je pénétrais chaque fois davantage dans l’abîme des grandeurs divines!

Quel dommage que je n’ai pas su profiter de ces moments-là pour m’adonner à la méditation.

Malgré mon espièglerie, j’avais une très grande peur de perdre mon innocence et de m’attirer la désapprobation de Dieu. Je me souviens d’avoir dit deux paroles que j’ai considérées comme étant un péché: j’en ai eu honte et, il m’a été très pénible de les confesser.

Je n’aimais pas les conversations malicieuses. Même si je n’en comprenais pas le sens, je menaçais de ne plus accompagner ceux qui ne seraient pas corrects. De la même façon, je m’indignais quand je voyais quelque geste déplacé. [20]

« En enfer, moi je n’irai pas!... »

A l’âge de neuf ans, j’ai fait ma première confession générale à frère Manuel das Santas Chagas qui prêchait à Gondifelos. Moi, Deolinda et ma cousine Olívia, ayant pris quelques victuailles, nous y sommes allées, et nous y sommes restées toute l’après-midi pour écouter le sermon. Je me souviens que nous ne sommes même pas sorties de l’église pour aller jouer. Nous avons pris place tout près de l'autel du Sacré-Cœur de Jésus, j'ai placé mes sabots à l'intérieur de la balustrade.

Le sermon avait pour sujet l’enfer.

J'ai écouté avec beaucoup d'attention le prédicateur qui, à un certain moment, nous invita à nous transporter, par la pensée, en ce lieu. Incapable de comprendre le vrai sens de cette invitation et, persuadée que le Père était un saint, je suis restée convaincue, que d'un moment à l'autre, il nous y amènerait. Placée en face de cette conjecture, je me suis révoltée et me dis à moi-même: “en enfer, moi je n'irai pas! Si le Père et tous les autres veulent y aller, moi, je prends mes jambes à mon coup et je m'échappe promptement”.

Et, sans plus attendre, j'ai ramassé mes sabots afin d'être prête à fuir à la première alerte. Quand j'ai remarqué que personne ne bougeait, alors je me suis un peu calmée... Mais, mes sabots, je ne les ait plus quitté des yeux...

(à suivre)

Trois Consécrations

« Après avoir lu plusieurs ouvrages sur des faits survenus depuis la fin du XIXe siècle, nous avons remarqué une « coïncidence » très particulière dans ce qui concerne les consécrations demandées par le Ciel, à savoir:

     La consécration du monde au Sacré-Cœur de Jésus;

     La consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie;

     La consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie.

Nous nous sommes aperçus que ces trois consécrations furent demandées sur le sol de l’un des plus petits pays du vieux continent, celui qui « est le plus à l’ouest de l’Europe, là où la terre finit et la mer commence »[30]: le Portugal. C’est le pays qui « gardera toujours le dogme de la foi », selon les paroles même de la Vierge Marie à Fatima.

La consécration du monde au Sacré-Cœur de Jésus fut demandée par Jésus Lui-même à sœur Marie du Divin-Cœur, religieuse d’origine allemande, supérieure de la communauté du Bon-Pasteur à Porto. Cette consécration fut célébrée par le Pape Léon XIII le 9 juin 1899.

La consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie fut demandée par Jésus à Alexandrina Maria da Costa, laïque qui vivait à Balasar, « petit village du nord du Portugal à une quarantaine de kilomètres de Porto ». Cette consécration fut solennellement célébrée, par le Pape Pie XII, le 8 décembre 1942.

La consécration de la Russie, demandée par la Vierge Marie à Fatima, au Portugal, à sœur Lucie, fut célébrée par le Pape Jean-Paul II.

Pourquoi le Portugal?

Voici une question à laquelle nous ne pourrons pas répondre, car seul Dieu connaît les raisons de ses choix. Nous ne pourrons qu’avancer des hypothèses, pour essayer — nous disons bien essayer — de comprendre. Pour ce faire, nous allons nous mettre ou remettre en mémoire l’histoire de ce pays de navigateurs et conquérants intrépides — aussi appelé « Terre de Sainte Marie ». Ce ne sera qu’un survol rapide et succinct, mais utile, nous le pensons, pour mieux nous situer dans la suite de notre humble récit de ces trois consécrations.

Le Portugal

Bien des siècles avant Jésus-Christ, l’actuel Portugal fut habité par les Ibères, peuple agricole et pacifique. À une date incertaine, les Celtes — peuple turbulent et guerrier — envahirent la Péninsule et en devinrent les maîtres.

Le temps aidant, les Ibères et les Celtes, après quelques siècles de guerres meurtrières, firent la paix et ne formèrent plus qu’un seul peuple: les Celtibères.

D’autres peuples, et non des moindres, vinrent, par la suite des temps, s’installer sur le sol ibérique: les Phéniciens, les Grecs et les Carthaginois. Ceux-ci, désirant annexer toute la Péninsule, les Celtibères firent appel aux Romains. Ces derniers, après avoir battu les Carthaginois, devinrent les maîtres de toute la Péninsule, comme ils l’étaient déjà de la Gaule et de bien d’autres régions de l’ancien continent.

Vers le Ve siècle après Jésus-Christ, la Péninsule fut de nouveau envahie par d’autres peuples barbares venus de l’est, tels que, les Alains, les Suèves, les Vandales, suivis par les Wisigoths, moins barbares et qui réussirent à s’approprier toute la Péninsule, jusqu’à l’arrivée, au VIIIe siècle des hordes musulmanes commandées par Tarik et qui prirent possession d’une grande partie de la Péninsule ibérique et de la France.

Vers la fin du XIe siècle, plusieurs valeureux chevaliers étrangers vinrent se mettre au service du Roi de Léon, Castille et Galice, Alphonse VI, afin de lui prêter main forte dans ses luttes contre l’envahisseur mahométan. Parmi ces chevaliers, se trouvait le comte Henri de Bourgogne, arrière-petit-fils de Robert, roi de France. Ayant obtenu la main de la fille du roi Alphonse VI, l’infante Thérèse, il reçut lors de ce mariage le gouvernement du condé de Portugal.

De ce mariage naquit celui qui allait être le premier roi du Portugal, dom Alphonse Henriques.

À la mort du comte Henri de Bourgogne, son fils était âgée de trois ans. Dona Thérèse assura la régence. Celle-ci, quelques années plus tard, manifesta le désir de devenir reine et pour ce faire elle s’allia à un comte de Galice — son favori — et engagea les hostilités contre le royaume voisin. Cela indisposa la noblesse portugaise qui, avec l’appui du jeune dom Alphonse Henriques défirent, lors d’une bataille qui se déroula en 1128, les partisans de sa mère. Il la fit mettre en prison et devînt de ce fait le premier roi du Portugal, dont l’indépendance fut reconnue en 1139.

Dès lors, le plus important souci du jeune roi fut celui de libérer son royaume de la domination mauresque. Il fut aidé en cela par les croisés qui en grand nombre — sous la protection de la Croix de Jésus-Christ — affluèrent sur la terre lusitanienne.

Pour remercier le Seigneur et remercier les chevaliers chrétiens de leur aide, je jeune roi fit mettre sur son drapeau blanc une grande croix rouge. Le Portugal naissait ainsi sous le signe de la Croix du Christ.

Le jeune roi prit ainsi aux musulmans tous les territoires qui du nord, jusqu’à Lisbonne étaient sous leur domination, y compris ce qui est aujourd’hui Fatima, dont le nom même se confond avec l’histoire et les légendes de cette lointaine époque.

Un siècle plus tard — la rivalité entre portugais et espagnols restait très vive — les guerriers de la voisine Espagne envahirent le Portugal. Les espagnols étaient très nombreux — 36.000, selon les historiens — alors que les portugais n’étaient que 6.000. Le général qui conduisait la poignée de portugais, le connétable Dom Nuno Alvares Pereira [31], très dévot de la Vierge, supplia la Mère de Dieu de lui venir en aide et, après une prière fervente, il retourna au combat. Ses troupes victorieuses, il entrepris d’accomplir son vœu: construire une église dédiée à Marie. Ce monument — l’un des plus beaux dans son style — se trouve tout près de Fatima et chaque pèlerin de Marie y passe régulièrement, avant ou après avoir été prier à la Cova da Iria, non, seulement pour admirer la beauté inégalable de ce Monastère de Batalha, mais aussi pour y prier notre Mère du Ciel. Le monastère est, en effet, dédié à Santa Maria da Batalha et abrite les restes mortels de celui qui est à son origine.

Vint ensuite l’épopée des découvertes. Les navigateurs portugais, laissèrent toujours, dans chaque nouvelle terre, découverte ou conquise, des missionnaires qui répandirent aux quatre coins du monde la parole divine. Souvenons-nous de ces missionnaires intrépides que furent saint Jean de Brito, en Inde, saint François Xavier dans tout l’Orient, Gonçalo da Silveira — dont la cause de béatification n’a toujours pas aboutit — premier martyr en Afrique, le bienheureux José de Anchieta, propagateur infatigable de la parole divine au Brésil et, tant d’autres, portugais ou d’autres nationalités qui, dans les caravelles portugaises, s’en sont allés au loin enseigner la « Bonne Nouvelle de Jésus-Christ ».

En 1585, le Portugal devint une province espagnole et cette domination dura 60 longues années.

Le Premier décembre 1640, le pays retrouva son indépendance à la suite d’une révolution nationale contre l’envahisseur. L’indépendance, re-trouvée, le nouveau roi, Dom João IV, duc de Bragança, fit couronner la Sainte Vierge Reine du Portugal et déposa sur sa Tête bénie sa propre couronne. Depuis cette époque — 1646 — et jusqu’au dernier, plus aucun roi du Portugal ne porta la couronne.

À la suite de cet événement, la Vierge Marie, fut reconnue comme Reine de ce petit pays, né sous le signe de la Croix.

Depuis, toutes les églises du pays — ou presque — honorent et vénèrent la statue de l’Immaculée Conception ayant à ses pieds les armes royales du Portugal.

Il est bon de remarquer que depuis 1139 à nos jours, le drapeau du Portugal porta toujours sur lui la Croix du Sauveur.

Ceci explique-t-il le choix du Portugal pour les trois demandes de consécration?

Nous l’ignorons. Mais la question reste posée.

Notre souhait le plus cher, en terminant ce rapide détour sur l’histoire du Portugal, c’est que les paroles de la Vierge Marie à Fatima, restent toujours d’actualité, malgré l’athéisme et le sectarisme qui semblent vouloir s’installer profondément dans le pays dont Marie est la Reine.

Faisons confiance à Marie!... »

Alphonse Rocha

courrier

Avant toute autre chose, je vous félicite, car vous vous êtes mis sous la protection d’une grande sainte: Alexandrina de Balasar. Moi même j’ai envers elle beaucoup de dévotion, et il m’est arrivé de prêcher un triduum dans cette paroisse bénie. Continuez, vous ne vous en repentirez pas...”

Père Fernando Leite (Braga-Portugal)

Ne vous arrêtez surtout pas! Faites connaître et aimer Alexandrina, elle le mérite, car c’est une grande sainte, et son amour pour Jésus Eucharistie est un exemple et un stimulant puissant pour les âmes... Continuez, ne vous arrêtez pas...”

Sœur B. (Canada)

Vous aussi, vous pouvez nous donner vos impressions et nous faire part de vos suggestions. Ce bulletin appartient aux membres de notre Association, et chacun est invité à y participer, en tant que membre actif.

Faites-le lire par vos amis et dites-leur de s’inscrire, eux aussi. Nous avons besoin de vous tous pour mieux faire connaître Alexandrina.

Si vous recevez quelque grâce, ne la gardez pas dans le secret, partagez-la avec tous vos frères: c’est ainsi que l’on participe à la communion des saints et que l’on remercie celui ou celle par l’intermédiaire de qui nous avons reçu la grâce demandée... C’est le devoir du chrétien de partager avec ses frères les grâces reçues d’en-Haut.

Cette âme choisie... Incroyable, le bien qu’elle m’a fait, m’entraînant comme dans un envol sur tous les Tabernacles du monde. J’ai la chance de vivre dans une grande maison où nous avons une chapelle. Ici comme ailleurs dans le monde, le Tabernacle est délaissé... J’en souffre terriblement dans mon cœur. Quand je le peux, je m’y rends faire une visite pour Le consoler, prier pour les pécheurs, les consacrés, les prêtres. Je prie en réparation, avec la prière de l’Ange de Fatima... Avant de quitter la chapelle pour le travail ou le repos, je fais comme Alexandrina, je lui laisse mon cœur...”

Sœur B. (Canada)

Et tout cela arrive grâce à la dévotion simple et sincère envers la Vénérable Alexandrina. Faits de même, car il ne faut jamais oublier qu’elle “est le canal par lequel Jésus veut faire passer les grâces”. Nous attendons vos communications.


Si vous désirez devenir membre de l’Association, et nous aider à faire connaître Alexandrina, remplissez, ou coupiez le coupon ci-après et envoyez-le à l’adresse suivante

Alex-Diffusion
1 bis, rue du Champ de Mars
51100 reims (France)

Vous recevrez ensuite votre carte de membre et, dès sa parution, le bulletin d’informations.

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Pour les cotisations, veuillez vous reporter à l’article 6, des Statuts.

Et, n’oubliez pas que vos amis, sont aussi nos amis !...

Fraternelle union de prières.


[1] Il faut remarquer ici que, ce texte datant de 1945, a pu paraître incompréhensible pour ceux qui à cette période du XXe siècle ne se doutaient pas que ceci se réaliserait quelques années plus tard. De nos jours, tous et n’importe qui, peuvent distribuer la Communion et que rares sont ceux qui se confessent pour recevoir le Sacrement d’Amour. Cette affirmation peut et doit être considérée comme une vraie prophétie de la servante de Dieu.

[2] Journal du 12 avril 1945.

[3] Expression typiquement portugaise, comme celle qui suit juste après: “ Dieu se sert quelques fois de sa main gauche...”

[4] Mercredi-Saint.

[5] Samedi-Saint.

[6] Petit village tout proche de Balasar.

[7] Alexandrina, comme on le verra, appellera toujours “caresses du Seigneur” toutes les adversités qui lui arriveront dans le cours de sa vie.

[8] Elle en garda la marque toute sa vie.

[9] Village à 12 kilomètres de Balasar.

[10] Alexandrina racontait qu’elle aimait à rester à l’église, avec sa catéchiste, Josefina Alves de Sousa, pour prier avec elle. Aussi bien Deolinda, la sœur, que Sãozinha, la maîtresse d’école, le témoignèrent. “Elle exerça très probablement une grande influence sur la spiritualité d’Ale-xandrina, et sur tous les autres enfants qui allaient au catéchisme, à ce temps là”.

[11] Alexandrina raconta à son deuxième directeur spirituel, qu’un jour, à l’église, elle s’amusa à nouer les franges des châles des dames qui assistaient à la messe, aux barreaux des chaises, ce qui eut pour effet de distraire et de faire rire ceux qui étaient autours, car ces dames, en se levant, pour partir chez elles, soulevaient aussi lesdites chaises.

[12] Celle-ci naquit à Balasar le 21 octobre 1901. Le Père Mariano Pinho, qui fut aussi son directeur spirituel, disait à son sujet: « Elle est intelligente mais assez timide et délicate. En ce qui concerne la vertu, je ne sais pas laquelle des deux soit la meilleure: toutes deux des âmes saintes ».

[13] Cette petite ville balnéaire, se trouve à environ 16 kilomètres de Balasar. Les deux sœurs furent mises en pension chez un menuisier, monsieur Pedro Teixeira Novo, qui demeurait rue da Junqueira. Les deux sœurs fréquentèrent l’école Mónica Cardia, madame Emília de Freitas Alvares ayant été leur institutrice.

[14] Il n’y avait pas à Balasar, à ce temps-là, d’école pour les filles. Il n’existait qu’une école de garçons. En effet, à cette époque, la scolarité était un privilège réservé à quelques-uns, car la plupart des enfants travaillaient dès leur plus jeune âge, dans les champs avec leurs parents. Ce n’est qu’en 1931, qu’une école de filles fut ouverte dans le village.

[15] Petite ville balnéaire, à 3 kilomètres de Póvoa de Varzim.

[16] Monseigneur António Barbosa Leão, duquel Alexandrina conserva une photo jusqu’à sa mort, en souvenir de sa Confirmation.

[17] Celles-ci étaient ensuite vendus aux enchères et le produit de la vente destiné aux frais des festivités en l’honneur de la Vierge. Cela se pratique encore de nos jours, dans les petits villages portugais.

[18] Lieu-dit, faisant partie du village de Balasar, lequel est composé d’un grand nombre de ceux-ci, comme nous le verrons par la suite.

[19] Calvaire. Tel est le nom de cet autre lieu-dit, qui va être le “théâtre” d’une vie toute consacrée à Dieu. Jésus en parlera quelques fois à Alexandrina, de cette “coïncidence”. En 1832, au pied de cette petite colline, une croix de terre est apparue, à même le sol, le jour de la Fête Dieu. Le curé de l’époque la fit effacer à trois reprises et à chaque fois elle est réapparue. Alors les villageois décidèrent de construire sur celle-ci, pour la protéger, une petite chapelle dédiée à la sainte Croix. Elle existe toujours et est visité quotidiennement par tous ceux qui se rendent en pèlerinage sur la tombe d’Alexandrina.

[20] Cândido dos Santos témoigne: “Je l’ai vue, un jour, s’enfuir d’auprès d’un garçon qui lui avait adressé une parole malhonnête. Tapant de son index sur le front, elle lui dit: « Très sale, mon cher! Fais attention! »”.

Paris 1933.

[30] Luis de Camões, le plus grand poète portugais. Os Lusíadas”.

[31] Béatifié.

ALEX-DIFFUSION

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