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R. P. Ismael Ferreira de Almeida et Matos

TÉMOINGAGE n° 1

 

— Il eut de nombreux contacts avec la Servante de Dieu, de 1943 à sa mort.
Il la connu aussi à travers les écrits qu’il était chargé de transcrire et, aussi à travers la traduction italienne de sa biographie.

Identité

Je m’appelle Ismael Ferreira de Almeida e Matos. Je suis portugais, âgé de cinquante trois ans, célibataire, catholique ; fils de Agostinho Ferreira de Matos et de Maria Emilia Ferreira de Almeida.

— Le témoin n’a pas présente de pièce d’identité, mais il est connu de ce Tribunal.

Dévotion

Oui, j’ai une certaine dévotion [envers la Servante de Dieu]. La raison de celle-ci vient du fait que je l’ai connue et admiré ses vertus et enfin pour avoir reçu son aide par le moyen de ses prières, aide d’ordre spirituel.

Connaissance

Je ne suis pas consanguin ni familier de celle-ci. J’ai eu avec elle des entretiens et des échanges d’impressions. J’y suis allé pendant mon noviciat chez les salésiens, pendant mon cours de théologie et aussi après mon ordination sacerdotale. Je l’ai rencontrée dans sa chambre. Il s’agissait de visites rapides, des visites de deux à trois heures. Je dépose sur ce que j’ai vu, sur ce que j’ai entendu de la part des gens aussi bien que sur ce que j’ai entendu directement d’elle-même, et encore sur ses écrits et ce que l’on a écrit sur elle.

Les écrits sur Alexandrina

Je l’ai appris surtout d’après tout ce que j’ai entendu de la part du Père Umberto Maria Pasquale, son directeur spirituel et qui fut mon maître de noviciat et duquel j’ai été secrétaire pendant un certain temps. Les écrits que j’ai lu, ce sont : le Journal Spirituel, la Biographie écrite par le Père Mariano Pinho et la Biographie écrite par le Père Umberto Maria Pasquale, que j’ai traduit de l’italien.

Comme je l’ai déjà dit, je l’ai connue aussi à travers les livres publiés. La Biographie du Père Pinho fut publiée au Brésil et celle du Père Umberto Pasquale fut publiée en Italie et traduite par moi en Portugais [publiée par les Éditions Salésiennes]. J’ai publié le livre “Alexandrina de Balasar” sous mon pseudonyme littéraire Gabriel Bosco, dont je dépose trois exemplaires de la cinquième édition. Il fut publié à Porto pars les Éditions Salésiennes en 1966. Je joins aussi un autre livre intitulé “Héros et Héroïnes”, sous le même pseudonyme. Ce livre traite d’un certain nombre de grands dévots de la Vierge et se termine par un chapitre concernant Alexandrina. Pour le reste, ce sont des coupures de journaux, dont les titres sont : “Journal Espérance” et “Chevalier de l’Immaculée”, et que je dépose afin qu’ils soient annexés à ma déposition dans ce procès.

Je connais des livres et des publications en italien écrits par le Père Umberto Pasquale avec des études mystiques concernant la Servante de Dieu.  Parmi les articles que je dépose il y a un que j’ai traduit de l’italien, et qui a été publié par le Père Umberto. L’article est paru dans le journal italien “Il Meridiano”. Autant que j’en puisse juger, l’influence des écrits [de la Servante de Dieu] a été très salutaire. Dans notre communauté ses écrits ont une influence très salutaire sur la piété et l’esprit religieux.

— Sa renommée vient-elle de ses vertus ou de ses écrits ?

     Sa renommée n’est pas venue de ses écrits, mais de sa vertu. En effet, l’empreinte laissée par elle sur les personnes qui l’ont vue est bien plus considérable que celle laissée sur ceux qui lisent l’histoire de sa vie.

Les écrits d’Alexandrina

Je sais qu’elle a écrit des lettres, des prières jaculatoires sur des images pieuses, ainsi qu’une prière d’un très grand lyrisme spirituel, adressée aux tabernacles, et qui vient transcrite dans mon livre, déjà cité, p. 48-51. De ses écrits, à part ceux déjà signalés, je ne connais rien d’autre.

Sa foi

Quant à la foi, une âme qui vit comme elle a vécu, je crois qu’elle était héroïque. Tenant compte des hostilités tant de fois manifestées, y compris par des ecclésiastiques, je crois que sa foi en devenait de plus en plus grande. Je suis convaincu de l’héroïcité de celle-ci, pour ce que j’ai vu et entendu et par les exemples de sa vie.

Elle avait la foi théologique et la manifestait. Les personnes qui y allaient, le voyaient par ses conversations, par ses conseils, par son attitude et aussi, par les tableaux et images pieuses, qu’elle avait dans sa chambre, et aussi, par les demandes qu’elle fit parvenir au Souverain Pontife, que tout cela constituait des manifestations de sa foi. Elle accomplissait sa tâche avec la plus grande ferveur et conseillait d’accomplir les préceptes de Dieu et de l’Église, ainsi que les obligations d’état.

— Respectait-elle le cinquième commandement, en refusant de manger pendant tant d’années ?

Théologiquement oui, car elle n’en est pas morte.

Ses dévotions

Elle montra une dévotion toute spéciale envers la très Sainte Trinité. Ceci peut être vérifié d’après son journal intime. Je n’ai pas en mémoire des faits concrets autres que les sentiments [manifestés] envers la très Sainte Trinité.

Envers le très Saint-Sacrement, sa dévotion était très spéciale. Pour corroborer mon affirmation, il y a son désir d’être inhumée le visage tourné vers le tabernacle de l’église et la prière qu’elle a composée, à laquelle il a déjà été fait allusion dans les interrogatoires d’aujourd’hui. Il y a aussi le fait qu’elle m’ai demandé d’aller lui chercher la sainte communion, le jour où je suis allé la visiter, parce que le curé était absent. Il y a encore les paroles qu’elle prononça au moment de mourir. Elle recevais la communion souvent. J’ai la conviction qu’elle souffrait quand elle ne pouvait pas communier.

Sa connaissance des mystères divins

— D’où pouvait lui provenir les connaissances qu’elle démontrait sur la Sainte Trinité et sur d’autres mystères, sur lesquels elle s’exprimait, selon ce qu’affirment certains, avec autant d’exactitude ? Doit-on l’attribuer à une illumination divine, ou doit-on l’expliquer par l’instruction qu’elle recevait de ses directeurs spirituels ? Une âme comme elle devait beaucoup se concentrer sur les conseils reçus des directeurs ?

Je suis convaincu que cette connaissance lui venait d’une illumination spéciale de Dieu; en tenant compte de son instruction qui n’allait pas au-delà de la deuxième année primaire et que même d’autres personnes ayant fait des études théologiques n’arrivent pas à parler avec autant d’exactitude et de profondeur de ce mystère, comme elle en parlait. J’admets la possibilité de l’influence de ses directeurs spirituels, mais jamais en aucun cas jusqu’aux sommets atteints par elle.

Autres dévotions

Elle visitait, de nombreuses fois, spirituellement et avec des sentiments de réparation, le très Saint-Sacrement.

Je ne pourrais pas dire avec quelle fréquence elle recevais le sacrement de pénitence.

J’ai entendu dire qu’elle demandait aux personnes d’être assidues aux sacrements et qu’elle les y exhortait.

Elle nourrissait un grande dévotion envers la Passion de Notre-Seigneur. Dans l’un des chapitres du livre du Père Terças, sur la Vie du Christ, il est fait mention de la Passion de Jésus vécue par Alexandrina, dans sa chambre.

Elle était radieuse dans la dévotion envers Notre-Dame. Elle la cultivait et l’inculquait aux autres personnes: ses paroles, avant de mourir furent celles-ci: “Récitez le Rosaire tous les jours”.

Je n’ai pas de données en ce qui concerne sa dévotion envers saint Joseph, les anges ou autres esprits célestes.

Je n’ai aucun fait concret en ce qui concerne la vénération pour la parole de Dieu, écrite ou transmise par la Tradition, le Concile, etc. .

Elle nourrissait une grande vénération envers la sainte Église Romaine et le Souverain Pontife. Elle eût des relations épistolaires avec le Saint-Père. Elle fut victime pour les prêtres.

Par le moyen de conseils, elle s’intéressa aux vocations religieuses. A moi-même elle me demanda de m’intéresser à un cas.

J’ai appris qu’elle avait invité Monseigneur Horácio de Araujo, actuel vicaire de Ronfe, à venir prêcher à [Balasar].

J’ai aussi appris qu’elle s’intéressait beaucoup aux choses de l’église et qu’elle fit des offrandes de vêtements sacrés, etc. . Elle avait du zèle pour le décor de la maison de Dieu.

J’ai appris tout ceci par les lettres et par la voix populaire.

Son espérance

Je crois que sa vie ne peut s’expliquer sans l’espérance.

a) Elle était illustrée, déjà par ce qu’elle faisait, par ce qu’elle conseillait aux autres sur l’espérance de la vie éternelle et dans les moyens nécessaires pour l’obtenir.

b) Elle s’adonnait beaucoup à la prière. Je la considérais même comme une puissance du monde par sa prière.

d) Je n’ai jamais remarqué chez elle de l’attachement aux bien temporels.

f) J’en entendu dire qu’elle utilisait des phrases qui amenaient les pécheurs à confier dans la miséricorde de Dieu et, elle-même, invoquait la miséricorde divine en faveur des pécheurs. L’une de ces prières, qui me vient à l’esprit maintenant, est celle-ci : « O Jésus, transformez-les déjà sur la terre ».

Horreur du péché

Oui, ses écrits manifestent aussi cette flamme intérieure.

Elle parlait fréquemment de Dieu. Sa prière était fervente. Quant à la continuité, je ne peux l’affirmer.

Je suis convaincu qu’elle avait l’horreur du péché, y compris le péché véniel délibéré.

Je crois qu’elle accomplissait tous les commandements et devoirs envers Dieu.

Elle démontra du zèle à promouvoir l’amour de Dieu dans les autres. Elle le faisait dans ses lettres et dans ses conversations avec les autres personnes.

A divers endroits, dans ses écrits, elle manifeste de la douleur pour les péchés des autres. Les paroles écrites sur sa tombe illustre cette réponse.

Elle demanda dans un premier temps sa guérison à Notre-Dame de Fatima. Ensuite, elle se résigna, par des motifs surnaturels, pour la conversion des pécheurs et la sanctification du clergé.

Sous l’aspect surnaturel, elle fit tout ce qu’elle pouvait faire pour que Dieu ne soit pas offensé, par sa prière et sa pénitence. Et, dans la pratique, les conseils qu’elle donnait, les sermons qu’elle promouvait dans la paroisse, et enfin les vrais discours qu’elle adressait à la multitude qui se réunissait dans sa chambre, tout subordonné à cette fin.

Le bien du prochain

Je sais qu’elle s’intéressait beaucoup aux vocations, à la recherche d’emplois et qu’avant de tomber malade, elle visitait les infirmes et habillait même les défunts. Son dévouement envers les pauvres devait être si grande, que le jour de ses funérailles, j’ai entendu une dame du peuple de Balasar qui disait: “La mère des pauvres est morte”.

Elle chercha à donner satisfaction à Dieu en ce qui concerne les pécheurs. Elle ne pensait qu’à la réparation.

Sa prudence

Pour autant que je sache, elle fut très prudente. Toute sa vie était empreinte de surnaturel et pour cela même elle l’était aussi dans n’importe quelle situation. Sa préoccupation c’était la gloire de Dieu et de faire la volonté de Dieu.

D’après ce que j’ai entendu dire et lu sur elle, je conclus qu’elle ait conservé la pureté de conscience et la crainte de Dieu.

J’ai entendu dire que même le mot “péché”, lui-même, la faisait souffrir.

Amour de la solitude

Elle était très simple. Jamais je n’ai observé chez elle quelque artifice.

La Servante de Dieu était sincère. Cette simplicité et cette ..

Sa sincérité étaient non seulement extérieurs mais aussi intérieurs. Elle haïssait la simulation et le mensonge.

Il est certain qu’elle n’était habitée que par la rectitude d’intention dans ses actions.

Je crois qu’elle aimait la solitude au point de considérer comme un sacrifice le fait de recevoir des visites. Les visites — avec le bruit et la curiosité qu’avaient les personnes de tout savoir, — étaient pour elle un sacrifice.

Les écrits de celle-ci nous convainquent qu’elle était davantage attirée par la contemplation que par la méditation.

J’ai entendu dire que ses exhortations étaient opportunes et efficaces et aussi prudentes. Je l’ai toujours trouvée méticuleuse et jamais je n’ai ressenti chez elle le moindre sentimentalisme complaisant dans ses relations avec les personnes du sexe opposé.

De la justice

a) Oui, elle a pratiqué la justice. J’ai déjà répondu, il y a peu, que l’une de ses préoccupations était de faire la volonté de Dieu.

b) Elle remplissait exemplairement aussi bien les devoirs envers l’Église que ceux envers ses familiers.

c) J’ai déjà dit qu’elle se consacrait à l’oraison vocale et mentale.

d) Elle avait une dévotion particulière pour le mois de Marie, une dévotion spéciale pour la Passion du Seigneur. Il existe même un filme qui reproduit l’extase de la Passion, filme qui, il me semble, aura été tourné avec l’approbation du médecin et du directeur spirituel, sans qu’elle le sache. En ce qui concerne la perfection de son état, elle tendait toujours vers le meilleur.

e) Non seulement elle ne porta préjudice à quiconque, mais elle chercha à ne jamais causer ou laisser causer de préjudice à qui que ce soit. Je peux ajouter que ce fut aussi lors de la recherche de résorption des dettes de sa famille que j’ai été amené à connaître Alexandrina grâce à une sœur de Monseigneur l’Archevêque de Cízico, qui apporta son concours à la liquidation de ces dettes, sur conseille du Jésuite, père Frutuoso.

f) Je sais qu’elle était très obéissante à ses directeurs spirituels.

g) Je confirme que son désir à promouvoir le culte divin était grand.

h) Avant la maladie, je ne sais pas, mais je pense que oui [qu’elle a pu désobéir]. Après la maladie, elle ne pouvais pas se rendre à l’église, mais conseillait les autres d’y aller.

i) La Servante de Dieu était très intègre et reconnaissante pour quelque don reçu.

j) Du temps où je l’ai connue, elle ne réalisait, ni pouvait réaliser, quelque métier que ce soit.

l) Jamais chez elle je n’ai descellé la moindre particularité d’affection.

m) Pour autant que je sache, jamais je l’ai vue ni entendu dire qu’elle ai fait du mal à quelqu’un.

De la force

a) La Servante de Dieu témoigna de la force chrétienne, quand elle s’apprêtait à mourir plutôt que de commettre le péché, se jetant en bas de la fenêtre. J’ai admiré le courage invincible de la Servante de Dieu dans les souffrances venues des hommes ou même dans les privations domestiques.

b) Elle méprisa les honneurs, les richesses et les divertissements du monde. Avant qu’elle ne tombe malade, d’après ce que j’ai entendu, elle fréquentait plutôt l’église que les divertissements. Après la maladie, elle a des paroles terribles contre les divertissements pernicieux; elle fuyait tous les honneurs et souffrait de la publicité qui était faite sur elle. En ce qui concerne la richesse, elle a toujours été pauvre. Elle distribuait les aumônes qu’on lui donnait.

c) Je crois qu’elle inculquait aux autres les mêmes actes de force, même si en ce moment je n’ai pas souvenir d’un exemple qui puisse l’expliciter.

d) Elle était victime d’incompréhensions et d’injures. Je sais qu’elles les a supportées avec résignation et foi en Dieu.

e) Elles supportait patiemment les adversités.

f) En ce qui concerne sa manière de se comporter, quand elle recevait des visites, elle le fit toujours avec sérénité et le sourire aux lèvres. C’était ce sourire qui étonnait le plus les visiteurs, malgré ce que lui répugnait cette affluence de gens, malgré certaines questions et malgré même la curiosité que ceux-ci manifestaient quelquefois.

g) Depuis que je l’ai connue, je l’ai toujours entendu parlé avec persévérance dans la vertu. Non, je ne l’ai jamais entendu parlé avec niaiserie ou avec un abaissement de ferveur.

h) Cet esprit de force elle le manifesta jusqu’à la mort et au plus haut niveau.

De la tempérance

Oui, elle pratiqua la vertu de tempérance.

a) Elle a toujours détesté tous les plaisirs et, quand la maladie la contraint à s’aliter, elle accepta cette condition comme une vraie mission, qu’elle embrassa avec amour jusqu’à la mort.

b) Elle mit en pratique l’abnégation, n’ayant en vue que la volonté de Dieu.

c) Avant de la connaître, je ne peux pas dire si elle avait une quelconque attirance pour les gourmandises, mais je pense que non. Je ne saurai pas dire non plus si elle faisait des pénitences volontaires. Après la maladie, celle-ci représenta une crucifixion permanente avec des souffrances internes et externes. Quant à la gourmandise, son abstinence était totale.

d) La même maladie l’obligeait à avoir une position incommode [dans son lit], qu’elle supportait avec amour.

e) J’ai toujours remarqué en elle une grande âme. Jamais je n’ai relevé chez elle des attitudes brusques ou d’impatience.

De l’obéissance

Comme je l’ai déjà dit au sujet de l’obéissance, j’affirme qu’elle était exemplaire sur cette vertu.

a) En ce qui concerne l’obéissance aux parents, je rappelle qu’elle a travaillé chez un patron très dur et cela par obéissance à sa mère.

b) Pour ce qui est de l’autorité ecclésiastique, j’ai déjà dit qu’elle a obéi, lorsque Son Éminence, Mgr l’Archevêque Primat a interdit la venue de visiteurs pour assister aux extases. Elle s’y plia avec force et constance.

c) Pour ce qui est de l’obéissance aux directeurs spirituels, elle obéissait même aux ordres qui lui était donnés par la pensée. J’ai même entendu dire que par obéissance elles est allée jusqu’à bouger sa main paralysée.

d) J’ai toujours remarqué chez elle une très grande bonté et une grande délicatesse envers les autres.

e) Oui, je crois que Notre-Seigneur lui a demandé le sacrifice de renoncer à sa propre volonté, quand Il lui pris les deux directeurs spirituels, lesquels, par ordre de leurs supérieurs, ont été envoyés à l’étranger.

De la pauvreté

Oui, elle a observé la vertu de pauvreté.

a) Aussi bien ses habits que sa chambre étaient pauvres et modestes. La seule chose qu’elle demandait c’est qu’ils soient toujours propres et en ordre. En ce qui concerne l’argent qu’elle recevait, je sais qu’une grande partie était destiné à l’église et au missions.

b) J’ai déjà répondu à la question concernant son comportement envers les pauvres. J’ai entendu l’appeler « la mère des pauvres ».

c) J’ai remarque que son esprit était toujours éloigné des choses du monde.

d) Cette vie de renoncement qui était la sienne ne peu se comprendre sans l’amour de la pauvreté.

Chasteté héroïque

a) Oui, elle observa la vertu de chasteté de la manière la plus héroïque. Son regard et son sourire étaient à eux seuls un discours de pureté.

b) Avant la maladie, j’ignore les pénitences qu’elle ai pu faire. Après celle-ci, je crois qu’elle n’aurait pas pu faire davantage qu’elle n’a fait.

c) Je n’ai jamais remarqué chez elle la moindre manifestation de sensualité, aussi bien dans les paroles, que dans les regards ou en ses manières. Jamais je ne lui ai remarquai aucun sensualisme.

e) En tout ce que j’ai pu observer, je peux affirmer qu’elle a toujours observé la modestie et le sérieux.

f) Oui, elle a été éprouvée deux fois contre la chasteté. La première fois — et par la manière héroïque dont elle a réagi, se jetant en bas d’une fenêtre pour fuir les assaillants, qui manifestaient les intentions qui les animaient, — eut pour effet la maladie dont elle souffrit le reste de sa vie. La deuxième fois, étant déjà malade, l’agresseur, ou les agresseurs n’ont pas réussi à ouvrir la porte. Pendant ce temps, s’apercevant de ce qu’ils prétendaient, la Servante de Dieu s’est maintenue en une fervente prière. Peut-être qu’il vaudra la peine de faire référence à un cas que je considère comme la vengeance de sa charité :

Un parent, un petit-fils, je crois, de l’un des agresseurs, voulant entrer dans la vie religieuse, a rencontré beaucoup de difficultés, à cause de ce fait. Et de fut la Servante de Dieu qui s’est engagé à fond, ainsi que moi, pour y réussir.

g) J’ai entendu dire qu’elle subit des vexations diaboliques, mais je ne sais pas si elles ont trait à cette vertu.

— Pensez-vous qu’elle ai pu être implique dans une affaire de jalousie vis à vis de ses confesseurs ou directeurs spirituels ?

h) Je n’ai jamais entendu dire qu’elle ai été impliquée dans une quelconque affaire de jalousie envers ses confesseurs ou directeurs spirituels. Je trouve ceci assez étrange et la question me scandalise, connaissant les vertus et l’esprit de Alexandrina.

Sur l’humilité

Oui, elle pratiqua la vertu d’humilité.

a) Après tout ce qui a déjà été dit sur la simplicité et la sincérité de la Servante de Dieu, je conclurai par cette affirmation : jamais je n’ai rentrai chez elle la moindre faille à cette vertu, jamais je n’ai pressenti chez elle le moindre désir de considération ou d’estime.

b) Les louanges lui occasionnaient des souffrances et jamais je n’ai observé chez elle le moindre désir de considération.

c) Je ne l’ai jamais vue méprisé par quelqu’un, c’est pourquoi je ne connais pas sa réaction au mépris des autres.

d) J’ai déjà fait remarquer qu’elle était aimable et délicate même avec les faibles.

f) Ce qu’elle savait être la volonté de Dieu, devenait sa propre volonté.

g) Selon ce que j’ai entendu dire, oui, elle accomplissait les devoirs les plus humbles aussi bien comme femme de service [quand elle travaillait], que dans les respect des malades et des moribonds.

i) Comme je l’ai déjà dit, dans n’importe quelle vertu, je n’ai jamais dessellé chez elle ni rupture ni affaiblissement.

Sur les extases

a) Oui, non seulement je l’ai entendu dire, mais j’aurais même voulu en être témoin. Mais, à cause de l’interdit, je n’ai pas pu l’être.

Au sujet du don de la prophétie, j’en ai entendu parler et, dans mon livre sur elle j’ai dit ceci : que la consécration du monde à l’Immaculé Cœur de Marie serait faite par Pie XII, comme en effet cela est arrivé.

Sur le don de scruter les cœurs, j’en ai entendu parler, et en cela j’ai vu la confirmation d’autres dons charismatiques qu’elle possédait, comme conséquence du haut état mystique qu’elle avait atteint.

Concernant le don des visions, je n’en ai vu aucun dans ses écrits.

Sur apparitions et autres faits semblables, je ne saurai rien dire.

b) Je sais qu’elle a éprouvé en elle les tourments de la Passion de Jésus Christ. J’ignore si elle les a tous soufferts.

c) Pendant de longues années elle n’a goûté ni solides ni boissons, comme je l’ai déjà dit au cours de la première cession. Pour le nombre des années, en ce moment je ne me souviens pas.

d) Celle-ci cachait ces trésors de la grâce divine. Elle en parlait à son directeur spirituel. Quelquefois j’ai été témoin de ces conversations. Par instinct naturel elle cachait ces secrets divins dont elle était comblée.

e) Je sais que ce cas [des extases] fut très étudié par le médecin et par son directeur spirituel, le Père Umberto, car moi-même j’ai été témoin des études de ce dernier. Je sais par conséquent que dans ces études abondent les éléments qui prouvent qu’il s’agissait bien d’extases surnaturelles car les éléments propres aux extases pathologiques faisaient défaut.

Mort de la Servante de Dieu

La mort est advenue le 13 octobre. Je ne me souviens pas de quelle année.

Je sais que vers la fin de sa vie, les ténèbres qui avaient été pour elle l’une des épreuves les plus douloureuses, se sont dissipées. Elle senti son âme comme remplie de lumière.

Je crois qu’elle a obéi à la lettre aux prescriptions des médecins et je crois que le médecin à ce moment-là n’avait rien à lui prescrire.

Oui, elle se soumettait patiemment à la volonté de Dieu et a supporté avec patience les douleurs, voyant en celles-ci le prix de la rédemption des pécheurs.

Jamais elle ne mit de côté la pratique de la vertu. Plus que résignation, il y avait en elle un désir amoureux de souffrance.

Je ne sais pas si elle a demandé les derniers sacrements, mais je sais qu’elle les a reçus et que ceux-ci lui furent administrés par le curé ou par Mgr Mendes do Carmo, de Guarda, qui l’a assistée pendant l’agonie et qui par la suite décrivit ses derniers moments, dans un article paru dans le journal “Diario do Minho” et reproduits dans le journal des malades “Espérance”, que j’ai déjà déposé auprès de ce Tribunal, lors de la deuxième session.

J’ai entendu dire, et cela est écrit, qu’avant de mourir elle embrassa le crucifix et une image de Notre-Dame des Douleurs et qu’elle avait récité les prières d’acceptation de la mort.

Je crois qu’elle attendait la mort de bonne volonté, car elle-même avait dit que lorsqu’on apprendrait sa mort, il ne fallait pas pleurer, mais rendre grâces au Seigneur. Je sais ceci parce que je l’ai entendu et lu.

Funérailles

a)Je sais comment le corps a été apprêté, par contre sur le lieu et la manière, je ne sais rien dire. En ce qui concerne les funérailles, j’étais présent et, aujourd’hui encore je me souviens de cette cérémonie qui n’a jamais eu de semblable, soit par la multitude — il y avait des dizaines de prêtres, soit par la manifestation de vénération que l’on a pu y constater envers la dépouille de la Servante de Dieu.

b) Le peuple est venu en grand nombre pour assister aux funérailles, et des files de gens ont été organisées afin que tous puissent voir la dépouille, voir même lui baiser les mains et les pieds.

c) Quand je suis arrivé, la dépouille reposait déjà dans l’église, qui était remplie de monde.

d) Comme je l’ai déjà dit, il y avait des dizaines de prêtres et aussi des personnes de la haute société. Qui étaient ces personnes je l’ignore. Elles sont venues, poussées par la renommée et l’admiration des vertus de la Servante de Dieu. Rien n’a été fait pour promouvoir cette affluence de monde. Il a suffit que la nouvelle aie été publiée par le journal “Comércio do Porto” pour que cette multitude accoure.

Lieu de sépulture

a)La dépouille de la Servante de Dieu a été déposée, en toute simplicité, comme n’importe qui d’autre, dans le cimetière de Balasar le lendemain de son décès aussitôt après l’office funèbre et la Messe. Je sais aussi qu’elle avait demandé à être inhumée le visage tourné vers le tabernacle de l’église. Si cela fut fait ou non, je l’ignore.

b) Quelques années après la dépouille a été déposée dans une chapelle-caveau, dans le même cimetière.

c) Sur la pierre tombale il a une inscription dont elle est l’auteur et adressée aux pécheurs.

a) Lors de l’exposition du corps et de l’inhumation j’ai remarqué une très grande vénération de la part du peuple.

b) Je n’ai jamais rie vu qui puisse être assimilé à un culte publique ou a une vénération illégale.

a)    Je suis allé souvent sur la tombe de la Servante de Dieu, alors que sa dépouille reposait déjà dans la chapelle-caveau, pour la gratitude dont je lui suis redevable, par l’admiration que j’ai pour ses vertus et par la foi en ses mérites auprès du Seigneur.

J’ai entendu dire que le nombre des visiteurs sur sa tombe est très grand, surtout lors de l’anniversaire de sa mort. Je suppose que la raison de ces visites est la même que la mienne. Quant au nombre de ces visiteurs, il est, en certaines occasions, considérable. Même des personnes instruites, graves et prudentes, y vont en visite, très souvent. Cet afflux a commencé aussitôt après sa mort. Avec le temps ces visites vont en augmentant et non pas en diminuant ou en s’interrompant. Le nombre de livres publiés sur elle, des livres qui ont plusieurs éditions, sont aussi en augmentation. Ce phénomène ne vient pas d’une promotion ou d’une quelconque influence, il s’impose de lui même.

L’opinion et la renommée indiquent qu’il s’agit d’une sainte. En ce qui concerne ses vertus, l’opinion du peuple est qu’elles sont héroïques Quant aux grâces, dans les journaux, dans celui auquel je collabore, il y a souvent des demandes de publications de ces grâces. Quant à miracles, j’ignore. Les causes qui ont donné naissance à cette renommée doivent être attribuées à la connaissance de ses vertus et à l’observation de le même personne. Après l’avoir visité une fois, plus encore on a envie d’y revenir. Cette renommée s’est installée chez des personnes de toutes les classes. J’ai connu à Porto le Dr Melo Adriano, professeur en médecine, maintenant décédé, qui était un grand admirateur de la Servante de Dieu. Je connais aussi le Dr Paulo Santos, médecin, et le Dr Castro Fernandes, aussi médecin, le Dr Sena Esteves, recteur du lycée, qui ont tous pour Alexandrina une grande dévotion.

Rien n'a été fait pour arriver à cette notoriété. Mais rien non plus n'a été fait pour occulter ou diminuer cette même notoriété. Ceci autant que je sache.

Je me souviens en ce moment que pendant sa vie il est arrivé que quelque chose aie été publié dans les journaux contre ce qu’il y avait d’extraordinaire dans la vie de Alexandrine et à quoi a répondu son médecin assistant, le Dr Azevedo. Je pense que Dieu est en train de poser une lumière sur le chandelier pour illuminer beaucoup d’âmes. En ces temps si matérialiste il paraît que Dieu voudra réaliser et rendre plus visible la lumière du surnaturel.

Sans aucune hésitation je juge la Servante de Dieu digne des honneurs des autels. En confrontant sa vie avec celle d’autres personnes canonisées, considérant la projection que déjà en vie et après la mort elle a eu dans les événements de l’Église, dans la conversion des pécheurs, dans le regain de ferveur d’autres âmes-victimes et aussi de tant de prêtres, je crois que le jour de sa plus grande glorification arrivera.

 

 

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