L’amour
que nous avons pour toi -
Mon lys parfumé -
Je veux la
consécration -
Tu es le tout
de mon Cœur -
Je
sentais mon cœur très agité -
Je
n’appartiens qu’à toi! -
Pénitence, pénitence, pénitence!... -
Retraite spirituelle -
Première crucifixion -
Examens théologiques et examens médicaux. - Premier voyage à Porto
- On parle de moi -
Odeurs nauséabondes -
Mademoiselle, ne vous évanouissez pas
— Ma
file, ton bonheur éternel est très proche, car bientôt mes desseins seront
réalisés. Ma fille, je viens te parler aujourd’hui pour te témoigner le
grand amour que moi et ma Mère Immaculée, nous avons pour toi. Elle, en
voyant l’honneur qui, par ton intermédiaire va lui être rendu, s’incline
très tendrement vers toi, t’élevant au plus haut degré d’épouse fidèle,
d’épouse bien-aimée, d’épouse toute consacrée à Jésus. Aie confiance en
Jésus, car il ne trompe pas. Il est ta force et le sera toujours, jusqu’à la
fin... (1)
— Mon lys parfumé d’un arôme angélique, ta générosité
retarde la justice divine, prête à tomber sur les pécheurs, dans l’espérance
de leur régénération ! (2)
— Dis-lui (3)
d’écrire au Saint-Père. Je veux la consécration du monde au Cœur Immaculé de
ma Mère, mais je veux que le monde entier connaisse la raison de cette
consécration. Je veux que l’on fasse pénitence et que l’on prie. C’est toi
qui soutiens la divine Justice ; c’est pour cela que je te fais souffrir
autant. Et tu dois encore souffrir cela (4)
bien souvent, jusqu’à ce que le monde soit Lui consacré (5).
Le cinq mai 1938, après la Communion, Jésus m’a dit :
— Tu es le tout de mon Cœur et moi je suis le tout du
tien. Veux-tu faire un pacte avec moi ?
Je lui ai dit :
— O mon Jésus, je veux bien, mais je me sens de plus
en plus confuse. Vous voyez bien ma misère. Je ne suis qu’un néant !
— Qu’importe ? C’est moi qui t’ai choisie avec toute
ta misère. Tu m’as tout donné. En échange, je me donne tout à toi
(6).Je te donne les trésors de mon Cœur. Donne-les à qui tu voudras.
Il transborde d’amour: distribue-le.
— O mon Jésus, pourrai-je confier vos divins trésors à
mon directeur qui à son tour les donnera à qui il voudra ? Pourrai-je les
donner aux personnes qui me sont chères et aux évêques, afin qu’ils les
donnent à chacun de leurs prêtres et que ceux-ci les distribuent aux âmes ?
Jésus m’a répondu :
— Faites ce que vous voudrez. Je t’unis à moi et te
serre contre mon Cœur très Saint ! (7)
Hier, dimanche, Notre-Seigneur a changé mes souffrances.
Oh ! mon Jésus !...
Après l’avoir reçu, une tristesse mortelle s’est emparée de moi. Puis j’ai
vu les mauvais traitements qu’il reçoit dans son Corps et les ingratitudes
dont son Cœur est l’adorable victime ! J’ai pu contempler ce spectacle
douloureux ! Oui, mon âme a vu tout cela !...
Je sentais mon cœur très agité et je ne pouvais pas respirer, étouffée que
j’étais par l’angoisse.
J’ai prié Jésus de ne pas souffrir, mais Il continuait à être torturé de
toutes les façons. Tout en larmes, je Lui ai dit :
— Cessez de souffrir, mon Jésus, je suis votre victime; faites que mon
cœur soit mis en pièces... jeté aux bêtes féroces... écrasé sous le poids
des crimes des pécheurs... Je veux tout supporter pour vous consoler et pour
que les âmes soient sauvées (8).
Jésus est ma force, mon amour, mon Époux.
— Accepte, ô Jésus, que ta toute petite fiancée te dise, non pas des
lèvres, mais du cœur :
Je n’appartiens qu’à toi ! je n’ai rien, rien qui ne soit à Jésus (9).
Cela coûte de parler ainsi, alors que l’on ressent le contraire et que
l’on vit les heures les plus amères de sa vie, des journées de tant de
luttes où le démon m’affirme le contraire, rien que le contraire.
— Maudit, je ne t’appartiens pas. Tu n’est digne que de mépris. Tu es
menteur! Jésus est tout à moi, et moi, je suis toute à Jésus.
— Mon cœur, mon cœur, crie fort, très fort à ton Jésus et dis-lui que
tu l’aimes, que tu l’aimes plus que toutes les choses du ciel et de la
terre !
Je suis à Jésus dans les joies, dans les peines, dans les ténèbres, dans les
terribles tribulations, dans la pauvreté, pour sauver les âmes.
— Envoie, ô Jésus, à ton Alexandrina, ta victime, tout ce que tu peux
imaginer et qui peut s’appeler souffrance. Avec toi, avec ton aide divine et
avec celle de ma tendre et douce Maman du ciel, je vaincrai toujours. Je ne
crains rien.
— O Croix bénie de mon Jésus, je t’étreint et je t’embrasse ! (10)
Hier, après la Sainte Communion, je sentais une profonde
tristesse en moi. J’avais le cœur déchiré, car Jésus pleurait... Ses pleurs
me bouleversaient profondément et douloureusement !
Il m’a dit :
— Hélas ! Hélas !...
Écoute ton Jésus :
Je viens à toi, non pas pour te consoler, mais pour verser mes larmes dans
ton cœur.
Je ne peux plus supporter les abominations des pécheurs !
Pénitence !... Pénitence !... Pénitence !... dans le monde entier !... Qu’il
se convertisse sans retard, autrement, il sera rapidement détruit !...
Toi, du moins, compatis à ma douleur, ô mon épouse !...
Dis à ton Père spirituel qu’il fasse savoir au monde que je veux :
Pénitence, pénitence, pénitence...
Bientôt viendra le jour de la catastrophe
(11).
Je fais connaître ma volonté, mais on la méprise !
Courage
! Ne doute pas
que c’est ton Jésus qui te parle.
Je n’ai senti ni consolation ni délices de la part de
Notre-Seigneur, mais seulement de la tristesse! Il me semblait que mon cœur
éclatait ou qu’on me l’arrachait et je ne pouvais pas respirer. Cependant,
les paroles de Jésus me donnaient paix et assurance.
J’ai renouvelé mon offrande :
Mon Dieu, je veux être écrasée par amour pour Vous.
Voici votre victime. Que je sois le paratonnerre de vos Tabernacles, pour
recevoir les coups des pécheurs et vous en délivrer.
Mon Père, je voudrais consoler Jésus, mais je ne sais pas que faire de plus.
C’est surtout après la Sainte Communion que la tristesse
m’accable ! Ah ! si je savais souffrir comme il faut, mais je ne suis
qu'une incapable ! (12)
Chaque fois que j’apprenais que certaines personnes
faisaient leur retraite
spirituelle,
je disais :
— Tout le monde fait sa retraite, sauf moi! Je ne sais même pas ce que
c’est.
J’ai osé dire ceci plusieurs fois en présence de mon directeur
spirituel. Il me promit que si le Père provincial le lui permettait, il
serait venu pour me la faire.
Par une grande faveur, le Seigneur, dans ses desseins, le
permit. Ce fut le 30 septembre 1938 que mon Père spirituel est venu la
commencer.
À ce temps-là, mon âme se trouvait vivre dans de grandes agonies et,
quelques fois, je me sentais sur le point de tomber dans des abîmes
épouvantables. Pendant les jours de retraite, mes souffrances ont redoublé
et ces abîmes sont devenus terrifiants. La justice du Père éternel tombait
sur moi et souvent me criait :
— Vengeance, vengeance !... — pendant que les
souffrances du corps et de l’âme augmentaient. Il est impossible de les
décrire; il est nécessaire de les avoir senties et vécues.
Au matin du 2 octobre 1938, Jésus m’a dit que je devrais
souffrir toute sa sainte Passion, du Jardin des Oliviers au Calvaire, sans
aller jusqu’au “Consummatum est”. Je devrais la souffrir le 3 et
ensuite tous les vendredis de 12 heures à 15 heures, mais que pour la
première fois Il resterait avec moi jusqu’à 18 heures pour me confier ses
lamentations.
Je ne me suis pas refusée. J’ai informé mon directeur de tout ce que Jésus
m’avait dit.
J’attendais le jour et l’heure, très affligée, car ni moi ni mon directeur,
nous n’avions aucune idée de ce qui allait arriver.
Dans la nuit du 2 au 3 octobre, l’agonie de mon âme fut bien grande. La
souffrance de mon corps, fut-elle aussi très grande: vomissements de sang et
douleurs terribles. Pendant plusieurs jours j’ai vomi et pendant cinq jours,
je n’ai rien avalé. Ce fut donc avec cette souffrance que j’ai abordé ma
première crucifixion. Quelle horreur je sentais en moi! Quelle peur et
quelle terreur! Mon affliction était indicible.
Midi
sonné, Jésus est venu m’inviter :
— Voilà, ma fille, Le Jardin des Oliviers est prêt,
ainsi que le Calvaire. Acceptes-tu ?
J’ai sentis que Jésus, pour quelque temps, m’accompagna
sur le chemin du Calvaire. Ensuite, je me suis sentie seule. Je le voyais là
haut, grandeur nature, cloué sur la Croix.
J’ai cheminé sans le perdre de vue: je devais arriver près de Lui (14).
J’ai vu deux fois sainte Thérèse : (15)
la première fois à la porte du Carmel, dans sa tenue, entre deux autres
sœurs, puis entourée de roses et recouverte d’un manteau céleste (16).
En même temps que les grâces divines augmentaient,
augmentaient aussi les doutes et la peur de me tromper et de tromper mon
directeur spirituel et ma famille. Mon martyre augmentait, lui aussi, de
plus en plus : il me semblait que tout était faux et inventé par moi. Mon
Dieu, quel coup pour mon cœur! Les ténèbres m’enveloppaient: je n’avais
personne pour me montrer le chemin. Mon directeur faisait pourtant bien des
efforts pour me redonner confiance, mais rien n'y réussissait (17).
Malgré cela, je me faisais violence pour m’abandonner dans les bras de
Jésus, afin de ne pas être prise dans le tourbillon ! Je souffrais beaucoup
à cause des larmes de ceux qui m’entouraient et, je pensais : — Mon Dieu,
si le courage leur manque, comment n’en manquerai-je pas ?
Quelle humiliation je ressentais d’être observée par d’autres ! O, si
seulement je pouvais souffrir seule et que ce fut Jésus le seul à savoir
combien je souffrais pour Lui !
Aussitôt après la crucifixion, les examens des
théologiens ont commencé. Quelle honte j’ai éprouvé, non pas pendant la
Passion, mais avant et après (18).
J’ai commencé à comprendre que mon directeur spirituel souffrait beaucoup,
intimement, à cause de moi, c’est-à-dire, en voyant tout ce qui arrivait (19).
Les examens des théologiens ont été suivis par ceux, très
douloureux, des médecins (20), lesquels
laissaient mon corps en piteux état. J’avais l’impression de comparaître
devant un tribunal, comme si j’avais commis les plus grands crimes.
Combien il m’était pénible de les voir entrer dans ma
chambre, m’examiner et ensuite se réunir dans une salle pour discuter sur
mon cas, me laissant sous le poids de la plus grande humiliation !
Pas même le plus grand criminel n’aurait pas été jugé par
un tribunal avec autant de soin.
Si je pouvais ouvrir mon âme afin que l’on puisse voir ce qui se passe en
elle et ce que j’ai vécu quotidiennement — car je revis ces jours ! — je le
ferais pour le bien des âmes, en dévoilant combien je souffrais pour l’amour
de Jésus et pour elles. Ce n’est que pour cela que je me suis soumise à de
telles souffrances.
Quand mon directeur m’a proposé ces examens, ce fut pour moi un grand
déchirement; une forte répulsion a jailli en moi ; mais l’obéissance
l’ordonnais: je me suis réprimée et je les ai acceptés pour Jésus.
Il ne manquait plus que des médecins pour compléter mon calvaire !
Quelques-uns ont été pour moi de vrais bourreaux placés sur ma route.
Ceux-ci, après leurs consultations, ont décidé de m’envoyer à Porto. Ce fut
très difficile pour moi de m’y soumettre. Je craignais le voyage, étant
donné mon état de santé.
Quand mon médecin traitant (21),m’a fait connaître leur décision, je lui ai répondu :
— Vous même, en 1928, vous ne m’avez pas autorisé à aller à Fatima, et
maintenant, alors que je suis bien plus souffrante, vous voulez m’envoyer à
Porto ?
— C’est vrai que je ne l’ai pas voulu, mais maintenant je le veux.
Je lui ai demandé si mon Père spirituel était au courant de cette
décision. M’ayant répondu par l’affirmative, j’ai cédé à sa requête.
Le 6 décembre 1938, vers onze heures, j'ai été transportée de mon lit à
l’ambulance.
Dans la matinée, plusieurs personnes amies sont venues me rendre visite;
presque toutes ont pleuré. En ce qui me concerne, j’avais cherché à toutes
les égayer, faisant semblant de ne rien souffrir.
Le voyage fut douloureux. Il nous a pris presque trois heures et demie, car
nous devions faire plusieurs pauses, à cause de mon état de santé (22).
À Porto, dans le cabinet du docteur Roberto de Carvalho
on m’a fait passer une radio. Il m’a traitée avec beaucoup de délicatesse
et, en me donnant congé, il m’a dit :
— Pauvre fille, combien tu souffres !
De là j'ai été envoyée au Collège des Filles de Marie Immaculée, où j'ai
été très bien traitée. Par contre, à cause des chaos de la route, j’ai
failli m’évanouir, plus d’une fois. J’ai été examinée par le docteur
Pessegueiro; cela n’a servi qu’à augmenter ma souffrance (23).
Le voyage de retour a été très pénible, lui aussi.
À peine rentrée dans ma petite chambre, j’ai été entourée par des personnes
amies (24).
Me voici de nouveau dans ma maisonnette. Je l’attendais
avec anxiété. Il paraît que bien des commentaires ont été faits. La
population s’était insurgée contre ma mère, parce qu’elle avait autorisé mon
transport à Porto. Elle se calmera de nouveau : en tout cas, que la volonté
de Dieu soit faite. Je suis prête à tout. Je crois que le Seigneur me
demande maintenant le plus grand sacrifice. On commence à en savoir quelque
chose: par-ci, par-là, on raconte des choses sur moi.
On me rapporte que l’on parle de moi comme d’une sainte et, cela, je ne le
voudrais pas. Quelle erreur ! Patience ! Quelques soient les choses qui
adviennent ou que l’on dise, j’accepterai tout pour l’amour de Jésus. C’est
Lui que demande de ne rien Lui refuser ; et moi, je le veux. Mais, pauvre de
moi, ce sont des moments très durs à passer. Et les doutes... les doutes,
mon bon Père, combien ils me tourmentent. Si je ne vous avais pas pour me
consoler, je ne sais pas ce qui serait de moi. Les médecins, jusqu’à ce
jour, n’ont pas donné signe de vie.
Nous sommes repartis de Porto à 14,30 heures. Nous avons voyagé lentement et
nous sommes arrivés à 18 heures : il faisait déjà nuit. Malgré cela,
beaucoup de personnes se sont regroupées près de notre porte.
Je suis très malade ! Là, tout de suite, on est en train de bouillir de
l’eau, parce que les couvertures n’arrivent pas à me réchauffer; j’ai de la
fièvre et les douleurs sont terribles.
Je souffre tout pour l’amour de Jésus qui a tant souffert pour moi... (25)
J’ai commencé à sentir d’incroyables odeurs nauséabondes.
Je ne supportais aucune personne à côté de moi, car toutes et tout avait
pour moi l’odeur de chiens en putréfaction. On me faisait sentir des
violettes, et même des parfums, mais j’écartais tout cela, car c’était
toujours la même odeur nauséabonde que je sentais. Il m’est arrivé aussi
d’avoir une très mauvaise allène, même les jours où je ne prenais aucun
aliment et, dès que je mangeais quelque chose, je ressentais un vrai dégoût,
car tout semblait avoir le goût de la mauvaise odeur que je sentais
continuellement. Combien j’en aurais à dire, si je pouvais écrire moi-même.
Le courage m’en manque, car même le souvenir m’est douloureux (26).
Le 26 décembre 1938, j’ai reçu la visite du docteur
Elísio de Moura (27) qui m’a traitée
avec beaucoup de cruauté. Il a essayé, avec violence, de m’asseoir sur une
chaise; n’y réussissant pas, il m’a jetée sur le lit et a fait diverses
expériences qui m’ont causé des souffrances horribles. Il m’a fermé la
bouche, m’a renversée contre le mur, me faisant taper, avec force, la tête
contre celui-ci. Me voyant au bord de l’évanouissement, il m’a dit :
— Mademoiselle Jeannette, ne vous évanouissez pas ! (28)
Involontairement j’ai pleuré, mais j’ai offert à Jésus mes larmes et toutes
mes douleurs qui ont été considérables.
Je lui ai tout pardonné, parce qu’il était venu en tant que spécialiste pour
étudier mon cas.
Notes :
1) Journal du 4 février
1938.
2) Journal du 17 avril 1938.
3) Au Père Mariano Pinho, directeur spirituel d’Alexandrina.
4) Les tracasseries de Satan.
5) Lettre du 25 avril 1938 au Père Mariano Pinho.
6) Épousailles mystiques.
7) Lettre du 5 mai 1938 au Père Mariano Pinho.
8) Lettre du 24 juillet 1938 au Père Mariano Pinho.
9) Il arrivait, même si, rarement, qu’Alexandrina emploie le tutoiement lors
de ses épanchements avec son Époux. C’était bien l’épouse qui s’adressait
alors à l’Époux.
10) Journal du 25 juillet 1938.
11) Cette prophétie a été faite un an avant que la dernière guerre ne
commence.
12) Lettre du 12 septembre 1938 au Père Mariano Pinho.
13) Le 3 octobre 1938. Jour de la fête de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.
14) Après les tourments de la première passion, Alexandrina sentit le besoin
d’exprimer ses sentiments de reconnaissance au Seigneur. Elle a écrit
elle-même, ce soir-là, sur une image cette pensée: “Jésus m’a conduite du
Jardin des Oliviers au Calvaire. Quel grand bonheur! Maintenant je peux
dire: je suis crucifiée avec le Christ”.
15) Alexandrina considérait sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus comme
sœur spirituelle: ce jour-là, c’était sa fête liturgique.
16) Journal.
17) Pour comprendre cette phase importante de la vie d’Alexandrina, il est
nécessaire de lire “Le Château intérieur”, sixième mansion, de sainte
Thérèse d’Avila.
18) Pendant la Passion, Alexandrina ne voyait rien d’autre et n’entendait
rien d’autre, sauf les ordres donnés par son directeur spirituel; y compris
si celles-ci n’étaient données que par la pensée. Elle obéissait aussi aux
ordres de toute personne mandatée par son Père spirituel.
19) Les jésuites, confrères et les supérieurs du Père Mariano Pinho, crurent
à l’hystérie et peut-être aussi à la mystification de la part
d’Alexandrina : de là les souffrances du Père Mariano Pinho.
20) L’avis unanime des prêtres était celui-ci: “Que l’on fasse appel aux
médecins”, car, en effet, les mouvements accomplis par Alexandrina, lors
de la Passion, les laissaient dubitatifs, quand on sait que la servante de
Dieu était devenue paralytique et ne pouvait donc pas se mouvoir. Pendant la
Passion, elle faisait tous les mouvements — et sans l’aide de personne! —
relatifs aux divers moments de la Passion du Seigneur: agonie, tribunaux,
chutes lors du chemin de Croix, etc. .
21) Docteur João Alves.
22) La distance séparant Balasar de Porto est d’environ 50 kilomètres.
23) Deolinda témoigne: “Un médecin de Porto, pour l’examiner, la fit
déshabiller complètement, en lui disant: — «Soyez tranquille, j’ai déjà
perdue toute ma pudeur» — Alexandrina, lui répondit immédiatement: — «Si
vous, vous l’avez perdue, moi pas!” — Cet incident explique
l’accroissement des souffrances dont parle Alexandrina.
24) Autobiographie.
25) Lettre du 13 décembre 1938 au Père Mariano Pinho.
26) Autobiographie.
27) Psychiatre fameux dans toute la Péninsule Ibérique.
28) Le Docteur Elísio de Moura, essaya aussi d’hypnotiser Alexandrina, mais
il n’y réussi pas, vaincu qu’il fut par le regard tendre et innocent de la
jeune fille. Plus tard, Alexandrina racontait, avec beaucoup d’humour, cette
expérience malheureuse du docteur, ce qui faisait rire de bon cœur ceux qui
l’écoutaient.
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